Les Tramways de l’Artois dans l’histoire…
Posté par Joël le 24 janvier 2009
Personne n’en parle, même pas dans les vœux, et pourtant,
2009 sera peut-être l’année du choix du tracé pour le tramway entre Beuvry et Bruay.
Si les premières études ont défini les grands axes, il s’agit cette année d’établir des tracés précis.
Avant de me pencher à nouveau sur ce projet, je vous propose un peu d’histoire ferroviaire du Béthunois trouvé sur le net, avec la collaboration des auteurs de blogs qui ont déjà traité ce sujet, je les remercie ici pour leur accord de publication.
Le tramway … on en parlait déjà au 19ème siècle.
En effet, à la fin du XIXème siècle, le gouvernement français met en œuvre une politique du Chemin de Fer. Partout des lignes se créent. En 1890, se fonde la Compagnie des Tramways de l’Artois.
Parmi plusieurs de ses projets : la ligne Béthune-Estaires.
Une des locomotives des Tramways de l’Artois s’appelait « MARIA ».
LA MARIA fut mise en service en février 1906, six allers et retours quotidiens étaient assurés, à une vitesse moyenne de … 15 kms heure !
Les haltes étaient fréquentes : les Essars, les Choquiaux, Locon, le Lobiau, La Couture, La Fosse, Trois Tilleuls, Lestrem, Pont Riqueult, La Gorgue, Estaires.
Pour certains arrêts, l’arrière salle des estaminets servaient de salle d’attente.
Le lundi et le jeudi, jours de marché de Béthune et d’Estaires, les villageois envahissaient le tramway.
Il fallait voir, l’ambiance qu’il y avait alors lorsque « LA MARIA » arrivait à grands coups de sifflet, tout empanachée de fumée.
Cependant, il y avait très peu de paysannes, celle-ci ayant à leur disposition un « char à bancs » où elles s’entassaient avec leurs paniers remplit de beurre, œufs et volailles.
En 1906, des cultivateurs obtinrent la halte des Choquiaux, une voie de garage pour le chargement des wagons à betteraves.
Le 31 décembre 1932, « LA MARIA » fut mise à la retraite. Ce jour gris d’hiver, elle démarra pour son dernier voyage.
Ce n’était pas morose pourtant à l’intérieur des wagons… Les gens dansaient au son de l’accordéon car un orchestre s’était spécialement déplacé de la région minière.
Pour couronner le tout, la journée se termina par un plantureux repas offert par un hôtelier de Béthune.
(Extrait d’un article recopié par Simon, un ancien collègue, dans les archives de la mairie de Béthune.)
Le tramway de Béthune à Lens
La construction de voies de communication entraine souvent des polémiques sur le choix du tracé, c’était déjà le cas pour le tramway au 19ème siècle.
Une partie de la séance du conseil municipal de Béthune du 3 août 1897 a été consacrée à la question du tracé de la ligne de tramway Béthune-Lens-Hénin-Liétard.
Le Conseil général des ponts et chaussées exigeait du concessionnaire du tramway que la ligne de Béthune à Lens passe à la gare de Béthune avant d’arriver en ville, place de Lille, point central de la ville depuis le démantèlement.
Au delà des tensions entre la ville de Béthune et le Conseil général des ponts et chaussées, cette délibération a le mérite de montrer la volonté municipale de faire aboutir ce projet de tramway.
D’ailleurs, au travers de celle-ci, le conseil protesta contre la modification du tracé du tramway dans la traversée de Béthune proposée par le Conseil Général.
Mais, il pria l’administration préfectorale d’intervenir pour faire aboutir le projet.
La question des transports évoquée en 1897 a marqué Béthune au 19ème siècle.
En effet, à cette époque, s’est mis en place un vaste réseau de communication pour désenclaver la cité de Buridan.
Un développement à relativiser si on en croit Alain Derville dans son Histoire de Béthune pour qui un tramway entra en service en 1899 sur la ligne Béthune-Estaires mais il n’atteignit jamais le seuil de rentabilité !
(Extrait d’article d’Arnaud WILLAY, un Béthunois passionné d’histoire locale)
Page sur l’histoire des transports urbains
Trés bel article et passionnant !
Le retour du tramway (électrique) est inévitable, il faut interdire d’urgence l’accés de tous les centres villes aux voitures et offrir un service « propre » et pratique en retour.
Ce moyen de traverser les villes sans voiture devra aussi être gratuit (directement je veux dire) et en accés illimité … voila le seul avenir possible pour des villes propres avec des centres villes agréables, vivants et non des cités dortoirs maculées de tags et recouvertes d’immondices.