Quelques rappels de géologie
Posté par Joël le 27 mars 2010
Comme nous l’avons vu dans des articles précédents, les eaux souterraines proviennent de l’infiltration des eaux de pluie dans le sol.
Celles-ci s’insinuent par gravité dans les pores, les microfissures et les fissures des roches, humidifiant des couches de plus en plus profondes, jusqu’à rencontrer une couche imperméable.
Là, elles s’accumulent, remplissant le moindre vide, saturant d’humidité le sous-sol.
Ainsi, contrairement à une croyance répandue, les eaux souterraines ne sont pas stockées dans des sortes de rivières ou de grands lacs souterrains, elles sont contenues dans les pores des sédiments ou des roches.
Faisons un peu de géologie, et plutôt d’hydrogéologie pour détailler cela et comprendre le prochain article dans lequel je vous parlerai des nappes d’eaux souterraines.
Aquifère
Un aquifère est une couche de terrain ou une roche, suffisamment poreuse et perméable, pour contenir une nappe d’eau souterraine. Les aquifères sont la réserve capitale (96%) de l’eau douce exploitable.
La nappe est la partie saturée du sol, c’est-à-dire celle où les interstices entre les grains solides sont entièrement remplis d’eau.
En revanche, dans un milieu karstique la roche peut présenter des conduits et grottes dans lesquels l’eau peut circuler beaucoup plus vite que dans les autres types d’aquifères.
Le rapport entre la nappe avec l’aquifère est donc le même qu’entre le contenu et son contenant.
Un système aquifère peut être
- soit simple : aquifère unique libre ou captif
- soit complexe : aquifère multicouche.
Zone vadose
Au-dessus d’un aquifère, on trouve parfois des terrains dans lesquels les interstices contiennent de l’eau, mais aussi de l’air.
Cette couche est appelée la zone non saturée ou encore zone vadose.
Il suffit parfois d’un petit apport supplémentaire d’eau (en provenance de la surface) pour faire basculer la couche non saturée à l’état saturé.
De plus, si l’épaisseur de cette couche de terrain est suffisamment importante, et si la topographie des lieux s’y prête, ce mécanisme peut même déclencher une inondation par remontée de la nappe phréatique.
Aquiclude
Un aquiclude désigne une formation géologique relativement imperméable à l’eau (exemple une strate d’argile).
Cette couche forme une sorte de barrière à l’eau et permet l’accumulation d’une lentille d’eau dans la zone vadose.
On parle alors de nappe perchée. C’est par exemple ce genre de nappe qui peut donner naissance à une source.
Substratum
La définition générale du mot est : ce qui sert de fondement, de base.
En géologie, il s’agit d’une couche inférieure sur laquelle repose une couche plus récente. Le substratum est un socle rocheux recouvert d’une épaisseur variable de sédiments ou d’altérite (Étape de la dégradation d’une roche, où elle forme une structure plus ou moins friable, avant son érosion complète).
Joël DEPRETZ
Je suis une passionnée de la géologie et j’adore votre article. Très bien écrit!