Trame verte et bleue, de quoi s’agit-il ?
Posté par Joël le 19 mai 2010
En France, la « Trame verte et bleue » désigne officiellement depuis 2007 un des grands projets nationaux français issus du Grenelle de l’Environnement. La composante verte concerne les espaces terrestres, la bleue les cours d’eau et les zones humides.
La trame verte et la trame bleue ont pour objectif d’enrayer la perte de biodiversité en participant à la préservation et à la restauration des continuités écologiques entre les milieux naturels.
(livre III du code de l’environnement, titre VII – Art. L. 371-1)
Le but est de reconstituer un réseau d’échanges cohérent à l’échelle du territoire national, pour que les espèces animales et végétales puissent communiquer, circuler, s’alimenter, se reproduire, se reposer… afin d’assurer leur survie.
La trame verte et bleue est donc un outil d’aménagement du territoire qui permet d’établir des couloirs écologiques pour la préservation d’espaces naturels isolés et la protection des espèces en danger.
C’est un travail collaboratif que l’État, les collectivités et de nombreux acteurs doivent décliner et traduire en actions concrètes (cartographies, stratégies locales concertées, réalisation d’écoducs, et gestion intentionnelle à évaluer aux échelles locales).
La trame verte est la somme des zones de connexion biologique et des habitats naturels connectés.
La notion de trame verte est parfois utilisée pour décrire des notions diverses. On classe les trames vertes en deux catégories :
- un réseau plus ou moins connecté d’espaces verts, sans exigence ou cohérence écologique majeure, souvent structuré autour de chemins de promenades ou randonnées ;
- un maillage écologique, local ou régional, dont la conception et le suivi s’appuient sur une approche plus scientifique. C’est le cas de la « Trame verte et bleue » proposée par le Grenelle de l’Environnement en 2007 en France.
Au sens du Grenelle de l’environnement, la trame verte est constituée, des espaces protégés en vertu du droit de l’environnement, auxquels s’ajoutent les territoires nécessaires pour assurer leur connexion ainsi que le fonctionnement harmonieux et global de la biodiversité.
Elle vise à réduire :
- Tous les habitats anormalement fragmentés ;
- Tous les milieux qui rendraient difficile, voire impossible, la circulation normale de la faune et de la flore sauvages.
La trame bleue pour restaurer la continuité écologique
La notion de trame bleue désigne généralement le réseau écologique et écopaysager constitué par les cours d’eau et les zones humides adjacentes ou en dépendant.
Il faut savoir que près de 50.000 obstacles à la continuité (barrages, écluses, anciens moulins, siphons…) ont été recensés sur les cours d’eau français.
Ils perturbent fortement le fonctionnement de ces écosystèmes : altération des habitats aquatiques ; entrave des déplacements des espèces migratrices, perturbation des processus sédimentaires naturels.
Un inventaire précis devrait permettre de définir les obstacles les plus problématiques qui devront en priorité être aménagés pour limiter efficacement la fragmentation écologique
Lorsque l’on parle de trame verte – trame bleue, on parle finalement d’aménagement et « ménagement » du territoire.
Joël DEPRETZ
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