Tramway Beuvry – Béthune – Bruay – Houdain : l’arlésienne ?
Posté par Joël le 14 octobre 2010
Un mythe Beuvrygeois rejoint Alphonse Daudet en prenant le tramway !
Cette phrase abracadabrantesque est-elle la conséquence d’une consommation abusive de lentilles pas assez cuites ou de merguez trop épicées ?
Absolument pas.
Explications :
Dans un article d’octobre 2008 j’ai démontré que l’idée selon laquelle Beuvry, dans le Pas-de-Calais, était la plus grande commune de France n’était qu’un mythe, une grosse erreur de géographie.
J’ai précisé que la commune la plus étendue en France métropolitaine n’est autre que la ville d’Arles, dans les Bouches-du-Rhône, avec ses 758,93 km² (contre 16,85 km² pour notre « village »).
La plus grande n’est pas Beuvrygeoise, … elle est Arlésienne.
Et justement, l’Arlésienne est le terme qu’un journal n’a pas hésité à employer pour parler du tramway !
» Chaque jour, le tramway du bassin minier rend un peu mieux hommage à l’Arlésienne. «
Vous commencez à suivre ?
Et Alphonse Daudet me direz-vous ?
Il n’y a pas de rapport entre les lettres de MON moulin et le moulin de BEUVRY !
L’arlésienne, vous connaissez : c’est une chose dont on parle mais qui n’arrive ou ne se produit jamais.
Une Arlésienne est une habitante de la ville d’Arles, en Provence.
Les jeunes filles de cette bonne ville d’Arles ont-elles l’habitude de poser des lapins à leurs prétendants, au point de faire naitre une expression ?
On nous a appris à l’école de ne pas généraliser.
Cette expression vient d’une Arlésienne bien particulière.
On la doit à Alphonse Daudet qui la fait apparaître dans une nouvelle en 1866 avant qu’elle soit mise en musique six ans plus tard par Georges Bizet dans un opéra où le personnage qui lui donne son titre n’apparaît jamais sur scène.
Dans cette histoire, un jeune homme, Jan, veut épouser une jeune Arlésienne dont il est tombé amoureux après l’avoir rencontrée une seule fois.
Des fiançailles, une grande fête, sont même organisées, mais en l’absence de la « fiancée ».
Puis, au cours de la soirée, un homme arrive qui lui indique ainsi qu’à son père que la fille était sa promise et n’était qu’une « coquine ».
Désespéré Jan devient longtemps taciturne puis, pour donner le change à sa famille, fait la fête mais sans oublier pour autant sa belle. Il finit par se suicider sous les yeux de sa mère.
C’est de cette personne attendue sans cesse et qui ne vient pas que, par extension, l’Arlésienne a fini par désigner toute personne ou chose qu’on attend et qui ne se présente ou n’arrive jamais.
http://www.dailymotion.com/video/xa80ui
La phrase de présentation de cet article n’était juste qu’une petite parenthèse décalée pour contribuer à l’humour ambiant installée par quelques blagueurs-blogueurs.
Dis! Alphonse y a pas écrit le petit chose, des fois?
Notre Forrest GUMP Beuvrygeois est amusant, mais ce n’est pas un rigolo, il connait bien Alphonse DAUDET !
Ce récit un peu autobiographique, prouve que malgré les bassesses dont il a été victime, le petit Alphonse est devenu un grand homme !
Oui, c’était un grand homme: « L’écrivain manifeste, dans le petit chose, une tendresse, une pitié et un respect remarquables à l’égard des malchanceux et des déshérités de la vie »
Certains politiciens devraient le lire ( j’ai pas dit relire)
Je découvre votre blog. Bravo pour vos commentaires et votre impertinence (dossier tramway).
Je n’hésiterai pas à recommander votre blog aux amis.
JLD