Veille de Noël à Beuvry : la légende de la fontaine hideuse
Posté par Joël le 18 décembre 2010
Bien que les grandes surfaces aient rempli les rayons de jouets fin octobre, que certaines villes aient commencé les illuminations 5 à 6 semaines avant Noël et que la neige se soit invitée un peu tôt dans la saison, la magie de Noël arrive tranquillement.
Le sapin est fait, les cadeaux au Père Noël sont commandés, les choses sérieuses commencent.
Au coin du feu, on se remémore son enfance, le soulier au pied sapin ou à la cheminée, et les contes ou légendes de Noël.
Je vous ai remémoré la légende de Noël typiquement Beuvrygeoise.
Une autre légende de Noël à Beuvry parle de personnes qui disparaissent dans l’eau, mais l’histoire est différente de celle du château des noyés dans l’étang : c’est « Légende de la fontaine hideuse ».
En l’an 1493, la veille de Noël, une pluie fine et glaciale tombant toute la matinée avait fait fondre la neige et rendait cet endroit difficile et dangereux à franchir.
Le coche – qui y passait 2 fois par mois – transportait de nombreux voyageurs, dont deux chartreux, deux autres moines, plusieurs marchands, deux fiancés…
Trompé par un feu follet, la voiture quitte la route et s’embourbe.
Malgré les coups de fouet sur les chevaux qui se cabrent, impossible de se désembourber.
Les hommes descendent, les chartreux poussent chacun une roue. Les marchands s’y mettent aussi.
Sans succès !
Le cocher s’écrit alors : « Que le diable emporte tout ! »
A cet instant, les voyageurs qui s’apprêtent à rebrousser chemin, s’enlisent lentement. L’eau et la boue leur montaient jusqu’aux genoux.
Bientôt, glacés d’effroi, ils s’enfoncent jusqu’à la poitrine.
Vers minuit, quand la lune apparut, on ne voyait plus que l’impériale du coche et les bras de quelques malheureux passagers s’agitant convulsivement au dessus de la boue.
Des pêcheurs ayant assisté à la scène, revinrent avec des secours. Il n’y avait plus à cet endroit qu’un trou béant aux eaux tourbillonnantes de plus de cent pieds de circonférence. On ne retrouva ni corps, ni vêtements. On sonda la fontaine sans pouvoir en déterminer la profondeur.
Depuis ce jour lamentable, tous les ans, dans la nuit de Noël, de la onzième à la douzième heure, on entend au fond de la fontaine, claquer le fouet du postillon, et les âmes pieuses voient parfois passer un coche lumineux au fond des eaux de la « fontaine Hideuse ».
Bonsoir,
Je suis une « fan » de tout ce qui est légendes et contes et je suis donc gâtée, surtout quand elles concernent « notre coin » comme on dit chez nous …
Merci de ces moments de partage et douce soirée bien au chaud !
Amitiés floconneuses !
Nicole