Le transport fluvial en France
Posté par Joël le 12 janvier 2011
Le transport fluvial est le mode de transport sur les voies dites navigables : cours d’eau naturels navigables, éventuellement aménagés ou des canaux artificiels.
Ce mode de transport comporte plusieurs avantages : il est très économique car peu gourmand en énergie, il permet de transporter des tonnages très importants, et peu polluant compte tenu de la charge transportée.
Ses inconvénients sont :
- la lenteur d’acheminement dans certains cas, (dû à la faiblesse du réseau des voies navigables inégalement réparti)
- la nécessité, sauf exceptions, de terminer l’acheminement par un autre moyen.
Le transport fluvial garde une importance non négligeable pour le transport de marchandises dans certains pays car ils sont dotés d’un réseau des voies navigables bien équipé.
Il pourrait donc reprendre une place plus importante en France si on s’en donne les moyens.
Notons qu’en plus du transport de fret (marchandises), il existe localement quelques services de transports de personnes, mais aussi une navigation de plaisance ou tourisme fluvial.
Les voies navigables françaises
Le réseau des voies navigables est constitué de l’ensemble des fleuves, rivières et canaux aménagés et équipés pour être ouverts à la circulation et au transport fluvial.
La France est sillonnée par le réseau fluvial le plus étendu d’Europe après la Russie, avec 8.800 km de rivières et canaux navigables.
Les premiers canaux remontent au XVIIe siècle (canaux de Briare et du Midi) et, jusqu’au milieu du XIXe siècle, de très nombreux projets sont réalisés.
Les gabarits du réseau français sont variables. De nombreux canaux sont conçus pour des bateaux de moins de 150 t.
Une première modernisation, relevant la capacité de chargement à 250 t, fut votée par l’Assemblée nationale en 1879 à l’initiative du ministre Charles de Freycinet.
Ce vaste projet portait à la fois sur le réaménagement des principaux axes existants et sur la construction de nouveaux canaux, avec des écluses plus importantes que celles existantes.
La phase actuelle d’aménagement à grand gabarit (classe européenne IV ou V), a commencé en 1953.
Un cinquième de la longueur totale du réseau a été modernisé, l’effort portant sur les principales rivières et la liaison Dunkerque-Escaut dont fait partie le canal qui traverse notre commune.
La plus grande partie du réseau, soit 6.800 km a été confiée par l’État à VNF (Voies navigables de France).
Une partie (environ 1000 km) a été transférée à des régions et 700 km sont restés sous la gestion directe de l’État.
Certaines sections sont même gérées dans le cadre de concessions par des syndicats mixtes voire par les ports maritimes.
Le gabarit Freycinet
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Le 17 juillet 1879, Charles de Saulces de Freycinet, ministre des Travaux Publics, fait voter le plan qui porte son nom.
Le plan Freycinet est un programme de travaux publics comprenant la construction de 8.700 kilomètres de voies ferrées d’intérêt local ainsi que de nombreux canaux à petit gabarit (le «gabarit Freycinet») et d’installations portuaires.
La réalisation du plan Freycinet dura jusqu’en 1914, et il fut pratiquement entièrement réalisé. |
Le gabarit Freycinet est une norme régissant la dimension des écluses de certains canaux :
Cette norme portait la longueur des sas d’écluse à 39 m pour 5,20 m de large, afin d’être franchissables par des péniches de 300 tonnes ou 350 tonnes.
En conséquence, les bateaux au gabarit Freycinet ne doivent pas dépasser 38,5 m sur 5,05m pour un tirant d’eau de 1,80 m et une hauteur libre de 3,70 m sous les ponts.
On parle ainsi de bateaux ou de péniches Freycinet.
Suite à cette norme, de nombreux travaux seront engagés à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle pour moderniser les canaux et harmoniser la navigation fluviale.
Le gabarit Freycinet correspond maintenant au gabarit européen de classe I.
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