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17 avril 1861 : acte de naissance du canal de Beuvry

Posté par Joël le 17 avril 2012

 

Comme je l’ai rappelé dans un article récent, un décret impérial en date du 17 avril 1861 a permis à la Compagnie des mines de Nœux (dépendant de la Compagnie de la Vicoigne) de construire un canal entre Nœux et le canal d’Aire à la Bassée (Celui-ci s’est finalement limité à Beuvry, le transport de la houille en Nœux et Beuvry s’effectuant par train).

 

Canal de navigation entre Nœux et le canal d’Aire à la Bassée (Pas-de-Calais) — Concession.

Décret impérial qui fait concession, à la compagnie houillère de Vicoigne, d’un canal de navigation à ouvrir entre Nœux et le canal d’Aire à la Bassée.

 

Napoléon, etc.,
Sur le rapport de notre ministre secrétaire d’état au département de l’agriculture, du commerce et des travaux publics ;
Vu la demande formée par le sieur Boitelle, au nom de la compagnie houillère de Vicoigne, à l’effet d’obtenir, par voie de concession, l’autorisation d’établir un canal de navigation entre le village de Nœux et le canal d’Aire à la Bassée ;

Vu les pièces du projet présenté, ainsi que les pièces de l’enquête à laquelle elles ont été soumises ;

Vu l’avis en forme d’arrêté du préfet du Pas-de-Calais, en date du 4 juin 1856 ;

Vu les avis du conseil général des ponts et chaussées, en date des 8 octobre 1855, 2 juillet, 8 octobre et 17 décembre 1856, et 5 janvier 1861 ;

Vu l’adhésion donnée par le délégué de la compagnie, au nom qu’il agit, au cahier des charges préparé par l’administration ;

Vu la délibération, en date du 23 mars 1857, de la commission mixte des travaux publics ;

Vu la loi du 3 mai 1841 ;

Vu le sénatus-consulte du 25 décembre 1852, article 4 ;

Notre conseil d’état entendu, avons décrété :

Il est fait concession à la compagnie houillère de Vicoigne d’un canal de navigation à ouvrir entre Nœux et le canal d’Aire à la Bassée, au hameau de Gorres, aux clauses et conditions du cahier des charges approuvé, le 17 avril 1861, par notre ministre de l’agriculture, du commerce et des travaux publics.

Ledit cahier des charges restera annexé au présent décret.

 

Le cahier des charges pour la concession du canal de navigation entre Nœux et le canal d’Aire à la Bassée était composé de 36 articles répartis en 5 parties :

Titre Premier. — Tracé et construction du canal.

Titre II. — Entretien et exploitation.

Titre III. — Durée, rachat et déchéance de la concession.

Titre IV. — Taxes et conditions relatives au transport des marchandises.

Titre V. — Clauses diverses.

L’article 6 stipulait que « La compagnie pourra alimenter le canal au moyen des sources des marais supérieurs de Beuvry, et, au besoin, à l’aide des eaux de la Loisne. Il lui est interdit d’y jeter ou d’y laisser jeter, sous quelque prétexte que ce soit, des eaux malsaines. »

 

 


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Le passé minier de Beuvry

Posté par Joël le 12 avril 2012

 

Comme je l’ai déjà écrit dans mes articles sur le bassin minier, l’ancienne centrale thermique, ou sur le réseau navigable régional : l’histoire de Beuvry a été marquée par l’exploitation minière. Dans quelques jours, nous pourrions d’ailleurs célébrer un « anniversaire ». En effet l’acte de naissance du « canal des mines » situé à Beuvry, fut signé le 17 avril 1861. C’est pour moi l’occasion de compléter mes publications sur le bassin minier et les voies d’eau.

 

Il y a plus de 160 ans le « charbon de terre » est découvert dans le Béthunois.

La première veine de charbon dans le Nord Pas-de-Calais a été découverte le 3 février 1720 à Fresnes sur Escaut.

Mais le type de charbon (dit maigre) n’était pas apte à tous les usages. C’est en 1734 que fut découverte à Anzin une houille qui pouvait servir à tous les usages. Cette date est celle retenue comme début d’exploitation du charbon dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.

En 1841, le forage d’un puits d’eau, à Oignies, chez Mme de Clerc permit de repérer le gisement du Pas-de-Calais.

Les spécialistes remontèrent les veines charbonnières, arrivèrent dans le Lensois, à Loos en Gohelle. Puis, grâce à l’opiniâtreté de Monsieur de Bracquemont, la houille est découverte dans le Béthunois.

 

Compagnie des mines de Béthune

Le 1er octobre 1850, Messieurs Boitelle, Quentin, Petit-Courtin créent une société de recherches au capital de 30.000 francs sous le nom de Compagnie de Béthune.

Cette Société exécute, en 1850 et 1851, divers sondages à l’ouest de Béthune, à Annezin, Hesdigneul, Haillicourt, Fouquières et Bruay, qui découvrent la houille.

Elle établit ensuite des recherches à Bully, Grenay et les environs, dans l’intervalle compris entre Lens et Nœux.

La société de recherches se transforme en Société d’exploitation le 25 septembre 1851

La Compagnie des mines de Béthune devient donc la compagnie minière qui exploitera la houille à Bully-les-Mines, Vermelles, Loos-en-Gohelle, Mazingarbe, Auchy-les-Mines, Annequin, Sains-en-Gohelle et Grenay.

 

Compagnie des mines de Nœux

La Compagnie des mines de Nœux est une compagnie minière dépendant de la Compagnie des mines de Vicoigne qui exploitait la houille dans le Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, grâce à des puits établis à Nœux-les-Mines, Hersin-Coupigny, Barlin, Labourse, Verquin, et dans une moindre mesure, Bouvigny-Boyeffles, Fouquières-lès-Béthune et Béthune.

La découverte du charbon dans le sous-sol de Nœux date de 1850 (Cette commune rurale ne compte alors que 1.100 habitants).

Une première fosse est ouverte à Nœux, N°1, le 1er avril 1851.

 

Le transport de la houille

Jusqu’à l’ouverture du chemin de fer des houillères, en octobre 1861, la Compagnie de Nœux ne peut écouler ses produits que dans la localité, par voitures. Une faible partie est conduite par tombereaux à Béthune pour être embarquée sur le canal.

La compagnie s’occupe de relier ses fosses à la nouvelle ligne des houillères et au canal.

Un décret du 26 mai 1860 autorise l’établissement d’un premier embranchement de 3.600 mètres aboutissant à la gare de Nœux. Il a été construit par la Compagnie des chemins de fer du Nord. Il fonctionne à l’ouverture de la ligne des houillères en octobre 1861. Il permet d’envoyer, par wagons, directement à la station de Béthune une partie de charbons qui sont ensuite repris par tombereaux pour être embarqués.

Par ailleurs, le canal d’Aire à La Bassée donne lieu à des embarquements considérables de houille du bassin du Pas-de-Calais. Sept Compagnies houillères y ont installé des rivages qui sont reliés avec leurs fosses par des voies ferrées.

 

Canal des mines de Nœux de dit « canal de Beuvry »

Un décret du 17 avril 1861 a aussi autorisé la Compagnie de Nœux à construire un canal entre Nœux et le canal d’Aire à la Bassée.

Mais il n’a été donné suite qu’en partie à ce projet reconnu d’une exécution difficile, le canal a été arrêté à Beuvry, à trois kilomètres du point de départ.

A Beuvry, on établit donc un rivage et le chemin de fer de la Compagnie est continué, sur 4.800 mètres, jusqu’à ce rivage conformément à une autorisation donnée par un décret du 18 Juin 1862.

rivage canal de noeux situé à beuvry 62600

 

Voir aussi :

Réseaux de transport dans le Nord Pas-de-Calais issus de l’exploitation minière 

Compagnie des mines de Nœux

Histoire canal d’Aire à La Bassée

 

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Le régime spécial des mineurs

Posté par Joël le 9 janvier 2012

 

À l’époque où l’on a tendance à revenir sur de nombreux principes, j’ai voulu faire ici une petite parenthèse.
Non pas que je revienne moi-même sur un principe défini à l’ouverture de ce blog, qui est de ne pas aborder de thème politique, mais plutôt parce que le sujet est important :

L’annonce de la fin du régime spécial des mineurs

Je ne souhaite pas ouvrir les commentaires sur les motivations politiques ou économiques à l’origine de cette décision prise à la tête de l’état.
Mais indépendamment des positions purement politiques, je n’imagine pas qu’un élu local puisse décemment abonder dans ce sens.

 catastrophe minière fouquières Pas-de-Calais

 

Quel rapport entre le régime minier et ce blog de Beuvry ?

D’abord parce que le régime spécial des mineurs est à l’origine du premier système français de protection sociale.

Ensuite, parce que l’exploitation minière a forgé les paysages, l’histoire, l’économie de notre région.

De plus, cette activité a modifié en profondeur la démographie du bassin minier avec l’immigration principalement polonaise, et un apport de richesses culturelles (et aussi culinaires !).

Mais surtout, des centaines de milliers de personnes y ont laissé leur santé et trop souvent leur vie. Nous sommes collectivement redevables du sacrifice humain des mineurs qui a contribué à notre système de protection social français.

Enfin, fils et petit fils de mineurs, je ne pouvais pas rester insensible à ce problème.

 

Ce sujet a donc toute sa place sur ce blog consacré principalement à Beuvry.
D’ailleurs, j’ai déjà évoqué lors dans mes articles sur le bassin minier, l’ancienne centrale thermique, comme dans ma série d’articles sur le réseau navigable régional : l’histoire de Beuvry a été marquée indirectement par l’exploitation minière.

 Bassin minier Nord Pas-de-Calais


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Historique du régime minier

Posté par Joël le 7 janvier 2012

 

Les travailleurs du sous-sol bénéficient d’un régime spécial de protection sociale qui s’est construit progressivement au fil des siècles.

Pour des raisons historiques et géographiques ce régime était à l’origine très diversifié.

 

Le régime spécial des mineurs est très ancien.

Un édit de 1604, d’Henri IV sur les Mines, avait en effet instauré les prémices d’un système de protection sociale.

Il imposait aux propriétaires de mines de remettre un trentième des produits extraits à leur Trésorier afin d’ouvrir un crédit pour « que les pauvres blessés soient secourus gratuitement et, par exemple de charité, les autres plus encouragés au travail desdites mines ».

 

La dureté du métier de mineur, la fréquence et l’ampleur des catastrophes, qui frappent depuis toujours cette profession, ont poussé l’état et les compagnies minières à répondre à certaines obligations sociales.

A la suite de plusieurs catastrophes minières, l’empereur Napoléon Ier prit, en 1813, deux décrets par lesquels les exploitants étaient tenus d’observer des mesures de sécurité, de prévoir et de prendre à leur charge médicaments, moyens de secours, chirurgiens et toutes dépenses consécutives aux accidents.

Les décrets de 1813 eurent pour conséquence de favoriser la multiplication d’institution de prévoyance, dont les plus importantes pouvaient « promettre des pensions de retraite ».

 

Vers 1848, des « Caisses » ou « Mutualités » commencèrent aussi à germer. Financées par des contributions ouvrières et parfois également par des allocations patronales, leurs buts étaient « d’assurer des secours temporaires aux sociétaires malades, blessés ou infirmes et de pourvoir à leurs frais funéraires ».

 

En 1850, une Caisse, de retraites ou rentes viagères pour la vieillesse, fut créée. Certains exploitants effectuèrent des versements au nom de leurs ouvriers. Les droits variaient selon les caisses et dans presque tous les règlements l’ouvrier, quittant volontairement la compagnie ou qui en était renvoyé, perdait tous ses droits à pensions.

 Historique du régime minier dans Bassin minier mineurs

Deux lois fondent le régime moderne

La loi du 29 juin 1894 institua un véritable régime de prévoyance sociale obligatoire par capitalisation en faveur des travailleurs du sous-sol. Les salariés des autres professions, agricoles et industrielles, durent attendre respectivement 1910 et 1930.

 

La loi du 25 février 1914 modifia celle du 29 juin 1894 en ce qui concernait l’assurance vieillesse (elle ne touchait pas à l’organisation de l’assurance maladie qui restait confiée aux sociétés de secours minières).

L’organisation retenue pour l’assurance vieillesse combinait capitalisation et fonds spécial de répartition (versement sur les salaires, versement patronal, contributions de l’État).

La loi créait également une « Caisse Autonome de Retraites des Ouvriers Mineurs », la CAROM, et lui confiait la gestion des retraites des mineurs. Elle posait donc les bases de l’assurance vieillesse telle que nous la connaissons, mais qui sera généralisée aux autres professions beaucoup plus tard.

 

La guerre de 1914 – 1918 (responsable de la destruction des mines du Nord Pas-de-Calais) démontra l’avantage et la sécurité que représentait cette caisse de retraite reposant sur la solidarité nationale.

mineur mineurs dans Histoire

De 1920 à 1945, des améliorations régulières

Outre les relèvements des taux de prestations, le régime, institué par la loi du 25 février 1914, a connu les principales améliorations suivantes :

9 mars 1920 : création des retraites proportionnelles et extension des pensions de réversion aux veuves dont les maris sont décédés avant 55 ans.

24 décembre 1923 : création des pensions d’invalidité générale.

11 juillet 1925 : attribution d’une pension mensuelle aux orphelins.

8 juillet 1932 : octroi de l’allocation de chauffage.

30 octobre 1935 : institution de la Caisse de Retraite des Ouvriers Mineurs d’Alsace Lorraine, la CROMAL.

7 avril 1936 : instauration d’une « allocation temporaire ».

20 mai 1939 : bonifications spéciales pour travaux du fond.

17 octobre 1945 : création de la pension d’invalidité professionnelle, remplacement de l’allocation temporaire par « l’allocation spéciale » et « l’indemnité cumulable ».

 

Unification des régimes miniers à la Libération

À la Libération du territoire français, à l’occasion d’une réforme générale de la sécurité sociale, on procéda à l’unification du régime de sécurité sociale minière.

 

La CAROM, devenue Caisse Autonome de Sécurité Sociale dans les Mines, CANSSM, prit en charge les attributions de la CROMAL dès le 1er janvier 1946 suite à l’ordonnance du 17 octobre 1945 et le décret d’application du 14 février 1946.

 

Le décret n° 46-2769 du 27 novembre 1946 portant organisation de la sécurité sociale dans les mines, publié au JO le 3 décembre 1946, a unifié les régimes miniers et a pratiquement fait autorité pendant un demi-siècle.

 

Des réformes pour s’adapter à la récession minière

Les pouvoirs publics et les partenaires sociaux, confrontés à la réduction du nombre des affiliés et à la récession minière, ont réformé et modernisé plusieurs fois le régime des prestations tout en maintenant les principaux droits spécifiques dus à la pénibilité du métier.

Mais ce régime est aujourd’hui remis en cause, il devrait prendre fin au plus tard fin 2013 avec transfert au régime général de la gestion de l’assurance-maladie.

 

 


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La silicose ou maladie des mineurs

Posté par Joël le 4 janvier 2012

 

Je l’ai évoqué la semaine dernière : la passé minier de notre région semble déjà oublié par certains de nos contemporains. J’ai déjà rappelé sur ce blog les terribles catastrophes minières dans le bassin Nord-Pas-de-Calais. Le 2e aspect des sacrifices humains est celui de la maladie du mineur, la silicose.

 

La silicose est une maladie qu’attrapent les mineurs en respirant la poussière de charbon (contenant de la silice). Cette maladie irréversible a été découverte en 1855 en Allemagne.

Pourtant, il a fallu attendre 1946, l’année de la loi de nationalisation qui crée les houillères du Bassin du Nord-Pas-de-Calais, pour que la silicose soit reconnue comme maladie professionnelle. Mais il n’en restait pas moins difficile de faire reconnaître qu’on était atteint de cette maladie.

 

Qu’est-ce que la silicose ?

C’est une maladie pulmonaire incurable provoquée par l’inhalation de poussières contenant de la silice cristalline libre.

Il s’agit d’une pneumoconiose, que les spécialistes en pneumologie appellent « pneumoconiose fibrosante généralisée ». Elle est le résultat de la pénétration, à l’intérieur des poumons, de cristaux de silice (silice libre cristalline).

 

Les personnes susceptibles de présenter une silicose sont celles travaillant dans les mines de charbon, nous le savons bien dans la région.

Mais cette terrible maladie concerne aussi les personnes travaillant dans les mines de fer, dans les tunnels, les galeries, les carrières de granit, les carrières de grès et d’ardoise, la céramique industrielle, l’industrie du bâtiment, l’industrie des abrasifs divers, le sablage par utilisation d’abrasifs, l’industrie de l’émail et le travail en fonderie.

 

La silicose continue à tuer des milliers de personnes chaque année dans le monde.

silicose

 

Le mécanisme de la silicose :

La silice cristalline, c’est-à-dire les cristaux, existe dans la nature sous forme d’aiguilles. Ces aiguilles pénètrent à l’intérieur de l’appareil respiratoire, plus précisément dans les poumons. À ce niveau, des macrophages (c’est-à-dire des variétés de globules blancs) viennent les entourer et constituer des granulomes qui peuvent à leur tour se hyaliniser, c’est-à-dire se transformer en quelque sorte en verre, à la manière d’un oignon (par l’entassement de plusieurs couches).

Ces structures, ensuite, peuvent éroder c’est-à-dire user un vaisseau des poumons et s’excaver (comme c’est le cas dans le syndrome de Caplan).

L’évolution se fait vers une fibrose pulmonaire ou perte d’élasticité du tissu des poumons puis une bronchite chronique et enfin un emphysème le plus souvent.


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Hommage aux mineurs et histoire du bassin minier

Posté par Joël le 27 décembre 2011

http://www.dailymotion.com/video/xbk3wz

 

Suite de la rétrospective des articles de ce blog avec aujourd’hui le thème du bassin minier Nord-Pas de Calais. Ce sujet a toute sa place sur ce blog consacré principalement à Beuvry : l’ancienne centrale thermique, le canal de Beuvry, l’accroissement de la population au 20e siècle… notre ville a, comme ses voisines, été marquée par l’exploitation du charbon.

Retrouvez les articles liés au bassin minier en cliquant ici.

Alors que certains ont la mémoire qui vacille et oublient le lourd sacrifice humain, je vous invite à vous attarder en particulier sur les articles parlant des victimes de catastrophes minières.

 

A noter : Le vendredi 27 décembre 1974, à 6 h 15 une explosion retentit au fond de la fosse 3 de Lens, dite Fosse St Amé (commune de Liévin). Un coup de grisou et un coup de poussier font 42 morts dans ce que l’on appellera « la catastrophe de Liévin ».

Cliquez pour télécharger un diaporama (format PPS) que j’ai réalisé sur la catastrophe de courrières


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Hommage aux mineurs

Posté par Joël le 4 décembre 2011

Bonne fête de Sainte Barbe aux anciens mineurs, mais aussi aux pompiers.

 


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Compagnie des mines de Nœux

Posté par Joël le 27 août 2011

 

Avant de reprendre le chemin de l’école et d’ouvrir les livres d’histoire de France, penchons nous un peu sur l’histoire régionale et plus précisément sur celle de l’exploitation minière.

 

Les compagnies minières du Nord – Pas-de-Calais

Le Bassin minier du Nord-Pas de Calais constitue l’extrémité occidentale du bassin charbonnier européen continental. Après celui de la Ruhr en Allemagne, le gisement du Nord – Pas-de-Calais est le plus étendu d’Europe du Nord-Ouest.

L’exploitation du charbon dans le département du Nord a débuté à Anzin au XVIIIe siècle. Les recherches en Artois étaient restées vaines, en raison d’un changement d’orientation des couches de charbon.

C’est donc par hasard, en creusant un puits artésien, qu’on en retrouvera la trace vers Oignies en 1841.

Cette découverte sera le point de départ d’une grande campagne de prospection qui aboutira à la création de nombreuses compagnies minières et à l’extension de la zone d’extraction vers l’ouest jusqu’à la région d’Auchel.

 

Au cours des 270 années d’activité charbonnière dans le Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, 2,4 milliards de tonnes de charbon ont été extraites. On a creusé (on emploi en réalité le verbe foncer) 852 puits de mine, soit 100.000 kilomètres de galeries. Sur une surface de 122.000 hectares, le bassin minier de la région s’étendait sur environ 120 km de long et de 4 à 12 kilomètres de large. 

« Au jour », les chiffres sont tout aussi impressionnants : 326 terrils (soit 700 millions de tonnes de schistes), 13 cokeries, 7 usines à boulets, 14 centrales électriques (comme celle de Beuvry), sans compter les infrastructures de transports comme les premières voies ferrées ou encore le canal qui part du centre de Beuvry jusqu’au canal à grand gabarit creusé en 1861 par la compagnie des mines de Nœux.

Dans la région Nord-Pas-de-Calais, près de 700 cités minières, soit 120.000 maisons, ont été construites tout au long de la période d’exploitation pour accueillir une main d’œuvre de plus en plus nombreuse.

En 1939, on comptait 18 compagnies minières privées (31 en 1906 lors de la catastrophe de Courrières), indépendantes et concurrentes, d’importance et de techniques diverses, détentrices de titres miniers qui leur accordaient une ou parfois plusieurs concessions d’exploitation. La loi de Nationalisation de 1946 a substitué aux compagnies minières, neuf puis huit groupes d’exploitation qui furent de l’Ouest vers l’Est : Auchel, Bruay, Béthune, Lens-Liévin, Hénin-Liétard, Oignies, Douai, Valenciennes.

Bassin minier Nord Pas-de-Calais

Beuvry faisait partie de la Compagnie des mines de Nœux

plan de la concession de noeux les mines


La Compagnie des mines de Nœux était une compagnie minière dépendant de la Compagnie des mines de Vicoigne.

Elle englobait des terrains provenant des communes :

d’Annezin, Béthune, Beuvry, Drouvin, Essars, Fouquereuil, Fouquières, Mazingarbe, Sains, Bouvigny, Hersin, Fresnicourt, Barlin, Ruitz, Maisnil, Haillicourt, Vaudricourt, Sailly, Verquigneul et Verquin.

Treize fosses au total seront mises en exploitation sur le territoire de la concession de Nœux de 1851 à 1947.

Toutes sont identifiées sous un numéro de un à treize, suivant l’ordre de leur creusement.

La première fosse creusée en 1851 à l’écart du village de Nœux, à 1,5 km au sud, en bordure de la route reliant Béthune à Arras. La fosse 1, appelée aussi « fosse Abbé de Bracquemont » sera exploitée de 1852 à 1938.

Noeux-lez-Béthune devient Noeux-les-Mines en 1887.

 

les puits n°1 de noeux Fosse Bracquemont

La Compagnie des mines de Nœux est nationalisée avec le vote de la  « Loi de nationalisation du 17 mai 1946 » et la création des Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais (HBNPC). Elle fait dès lors partie, avec la Compagnie des mines de Béthune, du « Groupe de Béthune ».

Un siège de concentration moderne, la fosse no 13 – 13 bis, est alors construit à Sains-en-Gohelle et reprend peu à peu l’exploitation des gisements des autres fosses.

L’extraction sur la concession dans le Groupe finit en 1972, avec la fermeture de la fosse no 13 – 13 bis.

Le dernier puits remblayé de la Compagnie de Nœux est le 7 bis, en 1979, après avoir assuré l’aérage pour le siège de concentration no 6 du Groupe de Bruay.

 

Relire l’article : Liste des catastrophes du bassin minier Nord – Pas-de-Calais

 

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Un vignoble dans le Pas de Calais

Posté par Joël le 2 avril 2011

Un projet un peu fou qui fera du « 2bis d’Haillicourt » le tout premier terril viticole de France !

 

Si cette information pour le moins insolite était tombée hier, nous aurions pu croire à une de ces annonces étranges qui se glissent une fois par an dans les médias et paraît-il dans certains blogs

Mais c’est fin mars que la presse régionale a annoncé la reconquête d’un terril à Haillicourt  pour en faire une plantation de vignes.

En effet, quelques viticulteurs venus de l’Ouest ont choisi Haillicourt pour mener une expérience inédite : faire pousser de la vigne à flanc de terril.

 

Le projet vient d’un ch’ti d’origine, Olivier Pucek, aujourd’hui expatrié en Charentes.


Les activités ont cessé depuis 1955 sur le terril 2bis d’Haillicourt. Certains se demandaient comment redonner vie à cette colline artificielle.

Deux ans ont été nécessaires pour convaincre l’Etablissement public foncier, propriétaire des lieux. « Le projet n’est pas incompatible avec le projet de trame verte », précise Dominique Boidin chargé de gestion de patrimoine.

La convention, signée pour 18 ans avec les vignerons, exige une culture biologique.

Un vignoble dans le Pas de Calais dans Bassin minier 84865_photo-prise-le-29-mars-2011-de-plants-de-vigne-de-chardonnay-sur-le-haut-d-un-terril-a-haillicourt

Les protagonistes sont optimistes.

La chaleur se dégageant des schistes, dont le terril est composé, associée au choix judicieux du versant ayant le maximum d’ensoleillement devrait favoriser la réussite de cette expérience.

Les pionniers comptent sur la pente du terril (entre 60 et 80 %), l’exposition et la chaleur du sol pour compenser le manque d’ensoleillement de la région.

 

Cuvée du mineur, grand cru des terrils, … ?

L’appellation n’est pas choisie, mais les 3.000 plants de Chardonnay sont maintenant plantés.

Les premières vendanges sont programmées en 2013. Elles se feront à la main sur une pente importante.

À consommer avec modération, bien sûr…

 

Voilà un exemple de reconversion, certes anecdotique, mais qui prouve que le dossier de candidature du bassin minier pour le classement au patrimoine mondial de l’UNESCO comportait des aspects originaux alliant la mémoire du passé minier avec un regard optimiste sur l’avenir.

 


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Réseaux de transport dans le Nord Pas-de-Calais issus de l’exploitation minière

Posté par Joël le 18 mars 2011

L’exploitation de la houille dans le sous-sol régional a été un facteur de développement et de modernisation.

Elle a notamment contribué au déploiement des réseaux de transport.

vue aérienne du bassin minier

Le développement du réseau navigable

Celui-ci a principalement été motivé par le besoin en transport de charbon, puis par la dynamique économique qui en découlait.

Ainsi, les travaux de creusement du canal de la sensée ont commencé dans les années 1820.

La liaison fluviale Dunkerque Escaut est l’aboutissement de ce développement du transport fluvial, passant notamment par le canal d’Aire et les embranchements comme le canal des mines de Nœux qui arrive au cœur de Beuvry.

 

(Je reviendrai sur cette partie lorsque je terminerai ma série d’articles sur la liaison Dunkerque Escaut.)

liaison fluviale canal dunkerque escaut

Le développement du réseau ferroviaire régional doit également beaucoup à l’activité minière.

Et inversement, le développement des chemins de fer et de la navigation à vapeur, durant la seconde moitié du 19ème siècle, donne une impulsion à la production du charbon.

 

Développement du chemin de fer

L’origine du transport ferroviaire vient d’une autre région minière :

C’est dans le département de la Loire que naissent les premières réalisations ferroviaires françaises.

En 1827, la compagnie des Houillères de la Loire ouvre les quelques 20 kilomètres de la ligne Andrézieux-Saint-Etienne.
Le système est encore primitif : les wagonnets sont tirés par des chevaux et montés sur des rails en fonte.
Ils transportent uniquement du charbon extrait des mines locales.

Puis, en 1831, la compagnie accepte finalement de prendre des voyageurs dans les wagonnets réservés à la houille.
Enfin, la même année, circule sur une portion de la ligne Saint-Etienne-Lyon, la première locomotive à vapeur.

 

Naissance du chemin de fer dans la région Nord – Pas-de-Calais

La Compagnie des Mines d’Anzin est à l’origine du développement du chemin de fer dans la région : son réseau ferré a précédé et inspiré celui de la Compagnie du Nord qui ne sera crée qu’en septembre 1845.

 réseau ferroviaire français

Dans les années 1830, de petits tronçons de voies apparaissent pour acheminer le charbon des fosses d’extraction vers les ports fluviaux où il est chargé dans des péniches.

C’est l’un des premiers réseaux ferrés dit « à voie large » qui voit le jour en France.

 

L’inauguration d’un premier tronçon : Saint Waast jusque Denain a lieu en octobre 1838.

Ce tronçon s’étend d’abord vers l’ouest : jusqu’à Abscon en janvier 1841 puis jusque Somain en juin 1848.

Plus tard, en 1874, il se prolonge vers le nord-est jusqu’à Peruwelz en Belgique.

 

La liaison Somain – Péruwelz est l’épine dorsale du réseau créé par la Compagnie des Mines d’Anzin, couramment appelé Chemin de Fer d’Anzin (CFA).

 

Cette ligne relie quelques fosses et des gares encore appelées « stations » dont Anzin et Denain qui sont les plus importantes. De nombreuses voies de desserte pour les puits d’extraction et autres installations s’y connectent.

 le petit train à vapeur de somain

Outre l’acheminement des marchandises (charbon, coke, bois…), le transport des voyageurs se développe.

Le « petit train d’Anzin » circulait chaque jour, de 6 à 21 heures.

15 gares étaient desservies : Somain, Abscon, Escaudain, Denain, Hérin, Saint Waast, Anzin, Le Moulin, Bruay, Thiers, Escautpont, Fresnes, Condé, Vieux-Condé et Péruwelz.

Le transport de voyageurs était assuré par 2 trains partant des 2 extrémités de la ligne, Somain et Péruwelz, se croisant à Anzin.

 

La Compagnie d’Anzin connaît un fort développement économique jusqu’à son intégration aux HBNPC peu avant la seconde guerre mondiale.

Quelques décennies plus tard, l’exploitation du charbon dans la région Nord Pas-de-Calais n’est plus rentable et c’est alors  » l’inexorable déclin « .

Le service voyageur s’est arrêté en 1963. La portion de Péruwelz à la gare de Vieux-Condé a été démantelée totalement en 1975. Le dernier train de marchandises a circulé le lundi 17 novembre 1986.

 

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