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Une maison hantée à Beuvry ?

Posté par Joël le 31 octobre 2019

Halloween, cette fête d’origine Celtique souvent présentée comme un pur produit commercial « made in USA » est parfois l’occasion de ressortir quelques légendes anciennes et autres histoires à faire frissonner.

J’ai même entendu dire qu’à l’approche d’Halloween, quelque part en Espagne, des étudiants de diverses nationalités avaient partagé leurs légendes locales et que celle de la Fontaine Hideuse avait été brillamment traduite en espagnol par une étudiante Beuvrygeoise…

 Une maison hantée à Beuvry ? dans Insolite OblongUnfinishedBug-small

Voici une histoire qui elle aussi peut donner quelques frisson… sans doute moins connue que les légendes Beuvrygeoises que j’ai publié sur mon blog il y a déjà un certain temps (voir liens en fin d’article). Je l’ai découverte dans une œuvre « LES MAISONS HANTÉES » – Camille Flamarion

 

Dans les maisons hantées, dans certaines manifestations fantastiques, on entend parfois des bruits formidables, des coups de massue, que l’on croirait renversant les cloisons, des claquements de portes et de fenêtres, des chutes de vaisselles et d’objets de verre lancés sur le parquet et se brisant en morceaux, et lorsqu’on vérifie le résultat annoncé par ces vacarmes, on ne trouve, en général, rien de brisé, rien de démoli, rien de déplacé, quoique l’hypothèse d’une illusion hallucinatoire soit inadmissible, par suite de l’ensemble des observations et des constatations.

 

Nous avions, à Paris, en 1907, une « Société universelle d’études psychiques » qui a été invitée à faire plusieurs enquêtes sur le sujet que nous étudions ici.

Signalons notamment l’histoire d’une maison hantée située aux environs de Beuvry, gros bourg de sept mille habitants, à 8 kilomètres de Béthune, en plein pays noir.

 

« Notre voyage trop tardif — écrivait dans un rapport* M. Chaplain, ingénieur — ne nous a pas permis d’assister aux phénomènes, qui avaient cessé depuis plusieurs jours. Néanmoins, nous avons pu, malgré la défiance du propriétaire, pénétrer dans la maison, en interroger les habitants et examiner sur le mobilier les traces incontestables de la violence avec laquelle il a été traité. Les premiers faits remontent au 3 janvier. M. Sénéchal, qui tient un petit commerce d’épicerie, habite la maison, avec sa femme déjà âgée et complètement impotente, par suite d’une paralysie qui la tient clouée dans son fauteuil depuis plusieurs années, et une jeune fille d’environ quinze ans qui leur sert de servante. À partir du 3 janvier, les meubles de la maison commencèrent à danser une sarabande insensée. Les chaises volèrent d’une pièce à l’autre, vinrent se briser contre les tables ou les murs ; les vases, les objets de ménage tombèrent à terre, en morceaux ; le comptoir de la boutique fut renversé ; des caisses de savon sautèrent au-dessus de lui ; des chaussures montèrent l’escalier ; un plat de viande sortit du four et vint tomber dans la chambre à coucher, une carafe tomba à terre sans se briser, mais, replacée, reprit le même chemin et cette fois se brisa. Tous ces faits se passaient pendant le jour et cessaient à la tombée de la nuit.

Ils avaient toujours lieu dans la pièce où était la jeune servante et jamais en son absence. Cette fille ayant pris un congé de quelques jours, la maison retrouva sa tranquillité et les phénomènes reparurent au moment de sa rentrée dans la maison. Un autre caractère est que jamais personne n’a vu les objets se mouvoir : on entendait un bruit derrière soi, on se retournait et on constatait la chose. La jeune servante, elle-même, n’a jamais vu le mouvement se produire. Les époux Sénéchal n’ont pas remarqué un état spécial chez la jeune fille ; elle vaquait à ses occupations normalement. Quelques jours avant notre arrivée, M. Sénéchal avait congédié sa servante. Depuis lors, aucun fait ne s’est reproduit. Nous avons fait notre possible pour retrouver la jeune fille, mais sans succès. Les époux Sénéchal, désolés de ce qui s’est passé chez eux, ont refusé absolument de donner l’adresse de leur servante. »

 

Paul CHAPLAIN, ingénieur.

 

Il est tout naturel que l’on ait accusé la servante. Mais le lecteur sait, par les exemples qu’il vient de lire, qu’elle n’en était pas responsable.

 

* Annales des sciences psychiques, février 1907.

 

Cet ouvrage fait aussi référence à d’autres maisons hantées de la région comme à Fives (Lille) et à Douai…

Si on vous demande si cette histoire est réelle ou encore où se trouvait cette maison, vous pouvez toujours maintenir le mystère en disant que vous préférez ne pas révéler le lieu pour ne pas réveiller les revenants !

 

Liens : 

Épidémie à Beuvry 

Veille de Noël à Beuvry : la légende de la fontaine hideuse 

Beuvry, théâtre d’une légende de Noël… en ch’ti (Le château des noyés dans l’étang) 

Légende de la pierre du diable de Beuvry

 


Publié dans Insolite, Le saviez-vous ?, Légende | Pas de Commentaire »

Le syndrome de Cassandre – suite

Posté par Joël le 16 octobre 2013

 

Pour commencer, je vous invite à relire un  article publié le 21 octobre 2010 : Le syndrome de Cassandre

Cassandre prédisait des malheurs que personne ne croyait, ses prédictions étaient bel et bien véridiques !

 


 

Dans cet article j’avais pris pour exemple les scientifiques qui nous ont prévenus il y a de nombreuses années du dérèglement climatique. Il fallait bien illustrer ce qu’est le syndrome de Cassandre.

Mais le soir où j’ai écrit ce texte j’avais d’autres exemples en tête. En effet, il m’est arrivé parfois de donner un avis sur ce qui se passerai si on ne s’astreignait pas à une méthode de travail (toutes proportions gardées, naturellement, je n’ai pas annoncé le danger du cheval de Troie).

N’ayant aucune légitimité particulière et n’élevant pas la voix plus que nécessaire, je n’ai pas (ou presque pas) été écouté.
Et hélas, ce que j’avais annoncé s’est produit, ou quelque chose qui y ressemble fortement.

 

Le syndrome de Cassandre - suite dans Ce blog - son auteur troie3

 


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Quelques dates à retenir en septembre

Posté par Joël le 16 septembre 2013

 

Le mois de septembre est chargé de dates symboliques pour les Beuvrygeois. J’ai déjà écrit sur ces sujets :

Le 21 septembre 1188 : Germon, un forgeron de Beuvry et Gauthier, un forgeron de Béthune se rencontrent près de la source de Quinty et se racontent leur rêve respectif.

Saint Éloi leur était apparu pour leur demander de fonder une « karité » (confrérie de charité), qui inhumera les défunts, et pour instaurer une « candeille » (chandelle de cire vierge) pour guérir les malades.

Voir les articles : confrérie des Charitables de Beuvry 

Épidémie à Beuvry dans Charitables prencontreaquinty

19 septembre 1784 : Les frères Robert et leur beau frère Colin Hullin, Duc de Chartres parcourent 200 km de Paris à Beuvry en 6 heures et 40 minutes (il s’agit du premier voyage aérien de plus de 100 km).

Voir l’article : Histoire du Quartier du Ballon à Beuvry

 mongolfière

Selon nos préoccupations respectives, d’autres dates, de portée nationale ou internationale peuvent également nous intéresser. Aujourd’hui par exemple, c’est la « Journée internationale de la protection de la couche d’ozone ».

 

Qu’est-ce que « Journée internationale de la protection de la couche d’ozone » ?

Suite à la mise en évidence de l’appauvrissement de la couche d’ozone au début des années 70, 2 traités internationaux pour la protection de la couche d’ozone ont été négociés sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’Environnement : la Convention de Vienne signée le 22 mars 1985 et le Protocole de Montréal et signé le 16 septembre 1987.

C’est cette seconde date qui fut choisi pour la « Journée internationale de la protection de la couche d’ozone ».

Le 22 mars étant quant à elle désignée « Journée mondiale de l’eau » depuis 1993 suite à la résolution A/RES/47/193 de l’Assemblée générale des Nations Unies adoptée le 22 décembre 1992. Pour les habitués de ce blog, vous avez déjà pu aussi lire mes articles sur ce sujet.

 trou dans la couche d'ozone

Voir mon article : Journée internationale de la protection de la couche d’ozone

Publié dans Charitables, Comprendre pour Agir, Ecologie, Ephéméride, Histoire, Légende | 1 Commentaire »

Juin 2013 à Beuvry : « Que Saint-Éloi vous protège »

Posté par Joël le 3 juin 2013

 

En juin, une tradition, « le passage des reliques », nous rappelle l’importance de la confrérie des Charitables.

La mise sous protection de Saint-Éloi, s’effectuera de 18h00 à 20h00, pour les beuvrygeois les :

les mercredis 5 et 12 juin 2013

les jeudis 6 et 13 juin 2013

les vendredis 7 et 14 juin 2013

Lorsque vous ouvrirez votre porte aux charitables, ceux-ci appliqueront sur vos joues les reliques à l’effigie de Saint Éloi, en prononçant ces mots «  Que Saint-Éloi vous protège ».

En retour, vous  pourrez faire un don pour leurs œuvres sociales, l’entretien de la chapelle de Quinty (édifiée près du lieu où se sont rencontrés Germon et de Gautier).

Merci à tous de leur réserver bon accueil !

buste dans Commémorations

L’histoire des Charitables en quelques mots, pour les nouveaux arrivants à Beuvry :

En 1188, deux maréchaux-ferrants, Germon (de Beuvry) et Gaulthier (de Béthune), voient apparaître Saint Éloi dans leur rêve. Celui-ci leur demande de se rencontrer à la source de Quinty, située à la limite des deux communes, le jour de la Saint Matthieu (le 21 septembre) afin de fonder une « karité » (charité ou confrérie).

La confrérie des charitables de Saint-Eloi est ainsi fondée avec le soutien de Robert V de Béthune et du moine Rogon. Cette confrérie se charge de donner du pain aux pauvres, des soins aux malades, de consoler les mourants et d’ensevelir les morts. Germon et Gautier sont rapidement épaulés par des habitants des deux villes.

La peste disparait grâce à leur action, mais ils décident de continuer leur mission qui se perpétue depuis des siècles. D’autres communes environnantes fonderont leur propre confrérie sur le modèle des 2 « grandes sœurs ».

 

Cliquez pour voir les autres articles concernant la confrérie des Charitables

 

 

Publié dans Charitables, Le saviez-vous ?, Légende | Pas de Commentaire »

Béthune – Beuvry : La procession à Naviaux 2012

Posté par Joël le 17 septembre 2012

 

Le 824e anniversaire de la rencontre des forgerons GERMON (de Beuvry) et GAULTHIER (de Béthune) aura lieu le dimanche 23 septembre 2012.

banière des charitables de Beuvry

Départ du cortège, pour la Confrérie de Beuvry : dans la cour du Sacré-Coeur à 10h15.

  • rencontre des deux Confréries vers 10h45 ;
  • messe en plain air dans le parc Quinty à 11h00 ;
  • remise des médailles vers 12h00, dans ce même parc.

stele germon et gautier bethune exactitude statue parc quinty statue union beuvry parc quinty charité parc quinty béthune

Relire l’histoire de cette rencontre : Épidémie à Beuvry

Voici la vidéo de la procession 2011

http://www.dailymotion.com/video/xlaxtn

 

Publié dans Charitables, Histoire, Immanquable, Légende | Pas de Commentaire »

Tout le monde parle de Noël

Posté par Joël le 15 décembre 2011

sapin de noel gif animé

Je n’ai pas prévu d’article particulier ces jours-ci.

Il faut dire qu’à Beuvry, il n’y a pas vraiment de nouveauté.
Parfois on s’imagine que quelque chose va changer ici ou là… Et puis non.

On parle de Noël un peu partout. D’ailleurs, en parcourant quelques blogs, je vois que l’on parle déjà de trêve de Noël.

 

Alors voici simplement quelques liens anciens ou récents pour préparer la fin de l’année :

Les galantines de Noël

Les délicieuses recettes de Lucien

Les rennes du Père Noël

Pour les enfants : L’atelier du père Noël

Veille de Noël à Beuvry : la légende de la fontaine hideuse

Origines des fêtes de Noël – les Saturnales

Article 2008 sur le film « Joyeux Noël »

Beuvry, théâtre d’une légende de Noël… en ch’ti

La trêve de Noël ou trêve des confiseurs.

 

 

Publié dans Culture, Ephéméride, Légende, Quoi de neuf ? | 2 Commentaires »

Quand Beuvry retrouve Béthune… 25 septembre 2011

Posté par Joël le 26 septembre 2011

 

Ce dimanche quelques centaines de Béthunois et Beuvrygeois se sont rendus au parc Quinty pour assister à la rencontre des confréries de Charitables, à l’issue de laquelle une messe en plein air a été donnée.

Les prévôts se sont donc retrouvés comme chaque année à proximité de la source Quinty, lieu de rencontre de leurs illustres prédécesseurs et fondateurs de la toute première « karité ».

 


Publié dans Charitables, Commémorations, Histoire, Immanquable, Légende, Vidéo | Pas de Commentaire »

Épidémie à Beuvry

Posté par Joël le 21 septembre 2011

 

Cette histoire se déroule au Moyen-âge, sous le règne de Philippe II (dit Philippe-Auguste).

A cette époque notre région, ainsi qu’une partie de l’actuelle Belgique, dépendaient des Comtes d’Artois (vassaux des Ducs de Bourgogne et alliés aux Anglais contre le roi de France Philippe-Auguste). La paix est pourtant revenue entre le Roi de France et le Comte de Flandres, après des années de guerre qui avaient affaibli les habitants de la région. On pouvait croire à une amélioration dans la vie quotidienne…

marécages

Notre région comportait de grandes surfaces marécageuses, mais dans les marais de Beuvry, il n’y avait pas que des castors !
(Le castor a été présent à Beuvry comme cela a été rappelé sur un autre blog, expliquant d’ailleurs très bien l’origine du nom de notre commune.)

Le sol marécageux de Beuvry et de Béthune favorisait l’éclosion de mouches, moustiques, puces mais aussi des rats. Tous ces « indésirables », contribuaient à la propagation des maladies contagieuses et mortelles : malaria, lèpre, peste.

De plus la ville de Béthune ayant à l’époque de nombreux marchés, voyait arriver des marchandises provenant du Moyen-Orient par des bateaux déchargeant à Boulogne et à Calais des épices, parfums ou encore des étoffes,… mais aussi des rats porteurs de puces, vecteurs de la peste.

 

Fin 1187, une épidémie très virulente sévit dans la région, mais l’hiver calma la contagion. L’épidémie (dont certains historiens n’ont pas la certitude qu’il s’agissait de la peste) reprit en 1188 avec une nouvelle vigueur. La médecine de l’époque était rudimentaire et impuissante, l’hygiène inexistante et la population locale affaiblie par la guerre qui venait de se terminer.

Le découragement est total et la désolation s’empare de la population dont une partie fuit les villes en laissant derrière elle les malades sans soins ni secours. Les cadavres s’amoncellent sans sépulture.

Au XIIe siècle, l’Église est parvenue à instaurer un rituel mortuaire et les défunts sont habituellement ensevelis par la famille ou les amis. Mais en temps d’épidémie, les volontaires se font plus rares…

 

C’est alors que nait la confrérie des charitables de Saint Éloi.

Selon un récit (lettre de Pierre de Nogent, datée du 26 Octobre 1317), à trois reprises, Saint Éloi (le Patron des forgerons) apparut de nuit à Germon, un forgeron de Beuvry, et  en même temps à Waultier (Gauthier), un autre forgeron du faubourg de Saint-Pry.

Saint Éloi leur demanda de fonder une « karité » (confrérie de charité), qui inhumera les défunts, et pour instaurer une « candeille » (chandelle de cire vierge) pour guérir les malades.

Le 21 septembre, jour de la fête St-Matthieu, les deux forgerons se rencontrent près de la source de Quinty et se racontent leur rêve respectif.

Épidémie à Beuvry dans Charitables prencontreaquinty

Exposant leur aventure au moine Rogon, du couvent cistercien de Saint-Pry, celui-ci leur demande de constituer leur « karité » et de commencer à enterrer dignement tous les défunts comme l’a demandé Saint Éloi. Quant au moine, il se charge de leur fournir la Sainte-Chandelle en cire vierge.

Devant le courage de ces deux forgerons, des habitants des deux villes viennent les aider.

Progressivement, les défunts sont dignement inhumés, et les malades sont soignés, l’épidémie régresse doucement, puis finit par disparaître complètement.

 

Si le mystère demeure quant à l’apparition de Saint Éloi, la chose la plus étrange de cette histoire est que jamais aucun charitable n’ait contracté la peste.

La prophétie de Saint Éloi était :

« Le fléau n’approchera point de vous, ni même de vos demeures ! »

 

Pendant la Révolution, la confrérie fut officiellement supprimée, mais ses membres continuèrent à agir comme par le passé, protégés par la sympathie de la population. En 1802, le maire de Béthune leur restitua le droit de transporter les morts.Fidèle à la tradition, la Confrérie des Charitables de Beuvry continue à assurer gratuitement le service des funérailles et d’inhumation de tous les défunts de la commune.

Chaque année, le dimanche qui suit le 21 septembre, les Charitables de Beuvry retrouvent ceux de Béthune à l’endroit où les 2 forgerons se sont rencontrés le 21 septembre 1188.

confrérie des charitables de Saint Eloi

Voir aussi cet article sur le blog éphéméride d’Archimède

 

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Veille de Noël à Beuvry : la légende de la fontaine hideuse

Posté par Joël le 18 décembre 2010

 

Bien que les grandes surfaces aient rempli les rayons de jouets fin octobre, que certaines villes aient commencé les illuminations 5 à 6 semaines avant Noël et que la neige se soit invitée un peu tôt dans la saison, la magie de Noël arrive tranquillement.

Le sapin est fait, les cadeaux au Père Noël sont commandés, les choses sérieuses commencent.
Au coin du feu, on se remémore son enfance, le soulier au pied sapin ou à la cheminée, et les contes ou légendes de Noël.

 

Je vous ai remémoré la légende de Noël typiquement Beuvrygeoise.
Une autre légende de Noël à Beuvry parle de personnes qui disparaissent dans l’eau, mais l’histoire est différente de celle du château des noyés dans l’étang : c’est « Légende de la fontaine hideuse ». 

En l’an 1493, la veille de Noël, une pluie fine et glaciale tombant toute la matinée avait fait fondre la neige et rendait cet endroit difficile et dangereux à franchir.

Le coche – qui y passait 2 fois par mois – transportait de nombreux voyageurs, dont deux chartreux, deux autres moines, plusieurs marchands, deux fiancés…

Trompé par un feu follet, la voiture quitte la route et s’embourbe.

Malgré les coups de fouet sur les chevaux qui se cabrent, impossible de se désembourber.

Les hommes descendent, les chartreux poussent chacun une roue. Les marchands s’y mettent aussi.

Sans succès !

Le cocher s’écrit alors : « Que le diable emporte tout ! »

A cet instant, les voyageurs qui s’apprêtent à rebrousser chemin, s’enlisent lentement. L’eau et la boue leur montaient jusqu’aux genoux.

Bientôt, glacés d’effroi, ils s’enfoncent jusqu’à la poitrine.

Vers minuit, quand la lune apparut, on ne voyait plus que l’impériale du coche et les bras de quelques malheureux passagers s’agitant convulsivement au dessus de la boue.

Des pêcheurs ayant assisté à la scène, revinrent avec des secours. Il n’y avait plus à cet endroit qu’un trou béant aux eaux tourbillonnantes de plus de cent pieds de circonférence. On ne retrouva ni corps, ni vêtements. On sonda la fontaine sans pouvoir en déterminer la profondeur.

Depuis ce jour lamentable, tous les ans, dans la nuit de Noël, de la onzième à la douzième heure, on entend au fond de la fontaine, claquer le fouet du postillon, et les âmes pieuses voient parfois passer un coche lumineux au fond des eaux de la « fontaine Hideuse ».

 

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Beuvry, théâtre d’une légende de Noël… en ch’ti

Posté par Joël le 14 décembre 2010

Comme je le disais hier soir à quelques Beuvrygeois « de souche », il n’est pas nécessaire d’être né à Beuvry pour s’intéresser à la vie de la commune et naturellement à son histoire ou à ses légendes.

Par ailleurs, que l’on soit d’ici ou d’ailleurs, le ch’ti fait partie du patrimoine régional.

Ainsi, à défaut d’être une seconde langue maternelle, chacun peut à tout âge en apprendre les rudiments.

 carte du paler ch'ti

J’ai donc souhaité faire découvrir pour certains ou remémorer pour d’autres une histoire qui se serait passé à Beuvry dans les temps anciens, une veille de Noël.

Cette légende comporte quelques variantes, voici la plus connue,…  en ch’ti.

 

Ch’catiau des noïés dins ch’l'étang

Dins des temps vraimint anciens, j’étos pon né, pi ti non pu,y’avot un catiau à Beuvry.

Ses tourelles al’ s’ravisot’tent dins l’iau de ch’l'étang,qui l’rintourot.

Y’avot jamais personne qui avot vu ch’Cat’lain, ni s’femme, ni s’suite et l’tralala…

 

Personne Y’ n’avot jamais pu y rintrer, In plus, chés les alintours y’z'étottent surveillés par des gart’ (Ch’étot peut-êt’des ancêt’ d’chés gart’ ed’mines) qui n’ parlottent pas l’langue de ch’coin.

 

Quoi qui pouvot bien s’passer dins ch’catiau ?

Chés gins qui in parlottent, y disparaichottent subitemint.

Tartous y supposot’tent que ch’ mystérieux Cat’lain ch’étot ch’diable in personne.

Tous z’ans, dins l’nuit qu’al préchédot Noêl, in intindot des gémis’mints et des grosses rigolat’, et tout cha , cha s’arrêtot à minuit pile.

Tout cha a duré d’z'années, pétêt’ plus….

Ine nuit d’avant-velle ed’Noël, chés bruits y furent cor pus forts que les aut’z'années : Plaintes lamentap’, cris, éclats de rire, au point que cha impêcha vraimint chés Beuvrygeois de dormir.

 

El lendemain, cheux qui risquèrent un eul vers ech’Catiau, y n’ virent pus chées tourelles ni chés muralles.

Tout y’avot été inglouti dins l’fond de l’iau.

 

Y restot pu que ch’quemin d’accès et chés deux tiots petits ponts.

Les moins froussards, y z’osottent aller jusqu’à ch’étang, et y z’vir’tent eune « fontaine aux eaux tourbillonnantes ».

On appela cha « la Fontaine hideuse ».

In n’saura jamais cha qu’y sont dev’nus tous chés gins là et tout lu biens.

 

Les gins du coin y vous diront que lu grands-parints, dins la nuit de l’avant-velle ed’Noël, vers la minuit, Y z’intindot’tent cor sortir, du fond d’el’ fontaine, des cris et des gémissemints, et pi des rires d’sots…..

 

Y dot toudis y’ avoir, à Beuvry, ine rue de la Fontaine hideuse.

 Voici une version « Française » assez proche…

Le château des noyés dans l’étang

Dans des temps très anciens, il y avait un château à Beuvry.

Ses tourelles se regardaient dans l’eau de l’étang qui l’entourait.

Personne n’avait jamais vu le châtelain, ni sa femme, ni même quiconque.

Personne n’y était jamais entré non plus et les alentours étaient surveillés par des gardes qui ne parlaient pas la langue du pays.

Que pouvait-il se passer dans ce château ?

Les gens qui en parlaient disparaissaient subitement.

Tous pensaient que le châtelain était le diable lui même. Chaque veille de noël on entendait des gémissements et des rires qui s’arrêtaient à minuit pile.

Ce phénomène dura plus de dix ans.

Une année, lors de l’avant veille de Noël les bruits furent plus forts que les années précédentes à tel point que cela empêcha les gens de Beuvry de dormir.

Le lendemain ceux qui se risquèrent à jeter un œil vers le château ne virent plus les tourelles ni les murailles, tout avait été englouti par l’étang.

Ne restait que le chemin d’accès et ses deux petits ponts. Ceux qui s’aventurèrent jusqu’à l’étang y virent une fontaine aux eaux tourbillonnantes que l’on baptisa la Fontaine hideuse.

On ne sut jamais ce que devinrent les gens et les biens de ce château.

Les autochtones vous diront que leurs aïeux dans la nuit de l’avant veille de Noël vers minuit entendaient encore sortir du fond de la fontaine des cris des gémissements et des rires fous.

 

Beuvry, théâtre d'une légende de Noël... en ch’ti dans Chti ou Ch'ti cartenoel03

 


 

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