• Visiteurs

    Il y a 2 visiteurs en ligne
  • Total

  • Rechercher sur ce blog

    Sur la colonne de droite, vous pouvez rechercher un texte selon différents critères : derniers articles commentés, derniers articles publiés, mots-clés, catégorie de l'article, date,...
    N'hésitez pas à commenter.


    L'email fournit lors du dépôt d'un commentaire permet au système de contrôler que celui-ci n'est pas posté par un robot (publicité et indésirables). Il ne sera donc pas utilisé pour vous envoyer un mail.


    Autres astuces pour utiliser ce blog et aides pour blogueurs


  • A visiter

    Proverbes, citations, dictons, questions du jour...

    échange

    Cliquez

     

    Le saint du jour dans le calendrier grégorien et la correspondance dans calendrier républicain.

    A visiter aussi...

     

  • Méta

  • blog tout beuvry sur le web

    © 2008
    Tous droits réservés.
    Reproduction (même partielle) interdite sans l'accord écrit de l'auteur.

Beuvry – les eaux vertes

Posté par Joël le 12 juin 2015

 

Il y a cinq ans les Beuvrygeois assistaient à un « spectacle » étonnant. De juin à octobre 2010, le canal à grand gabarit et le canal des mines étaient couverts de lentilles d’eau, tout comme la rivière militaire et plusieurs marais.

eutrophisationcanal de beuvry 21 juin 2010  eutrophisation beuvry petite jonction au canal d'aire eutrophisation canal d'aire à la bassée 24 juin 2010 Beuvry canal grand gabarit beuvry 24 juin 2010 eutrophisation ancien chantier naval beuvry

La branche écocitoyenne de l’association « Les Albrans » s’était penché sur ce sujet. Malgré les articles sur mon blog et sur celui de l’association, certaines personnes découvraient les photos du canal vert à l’occasion d’un concours photo amateurs en novembre 2013.

 

Rappelons qu’il s’agit d’une forme de pollution due principalement à un apport excessif de nutriments : azote (des nitrates par exemple), carbone (matières organiques, carbonates…) et phosphore notamment.

 

A cette époque où tout va très vite et où l’on a tendance à oublier beaucoup de choses, je vous propose de retrouver certains articles qui traitent de l’eutrophisation (comportant eux-mêmes des liens à suivre) :

27-09-2009 – Des envahisseurs

23-11-2009 – Une forme d’eutrophisation dans les environs de Beuvry ?

19-06-2010 – Si on parlait d’eutrophisation ?

24-06-2010 – Eutrophisation d’origine anthropique

05-07-2010 – Eutrophisation en images

11-08-2010 – Les eaux vertes

24-08-2010 – Des poissons rouges dans le canal et des cochons sur les rives ?

26-09-2010 – Les poissons nagent sur le dos

27-11-2013 – Souvenir du canal vert

 

Ces derniers jours, ce sont différentes variétés de plantes aquatiques envahissantes qui ont investi le canal des mines.

beuvry algues canal 2015 beuvry algues canal 2015 beuvry algues canal 2015 beuvry algues canal 2015 beuvry algues canal 2015

Une entreprise est intervenue pour enlever le maximum, mais en ne se débarrasse pas facilement de ces plantes classées comme « envahissantes », c’est-à-dire dont il très difficile de maitriser la prolifération.

Beuvry - les eaux vertes dans Canaux algues-envahissantes-canal-beuvry-12-06-2015-5

 

canal base nautique

 


Publié dans Canaux, Comprendre pour Agir, Ecologie, Eutrophisation, Le saviez-vous ?, Photos de Beuvry | 1 Commentaire »

Beuvry et ses traces de l’Histoire

Posté par Joël le 12 mars 2014

Lundi, certaines personnes ont sans doute eu une petite pensée pour les victimes de l’un des évènements les plus dramatiques de l’exploitation minière de la région : la catastrophe de Courrières (voir l’article). Quelques échanges de mails et discussions suite à un diaporama que j’ai réalisé à la mémoire des victimes m’ont rappelé l’importance du travail de recherches personnelles effectué depuis quelques années et que j’ai partagé sur ce blog.

 

Intéressé par l’Histoire en général, celle de notre région en particulier et par le passé minier pour des raisons personnelles, j’ai réalisé un certain nombre d’articles sur l’histoire des mines et les empreintes qu’elles ont laissé.

En effet, si les traces du passé sont nombreuses dans notre région, celles-ci ne se limitent pas aux anciennes voies Romaines ou vieilles pierres. L’exploitation minière a également laissé de nombreuses marques dans le paysage.

On pense bien sûr aux terrils, corons, chevalements et autres friches abandonnées, mais ce n’est pas tout.

Ainsi, l’un des lieux de promenades préférés des Beuvrygeois trouve sont origine dans l’exploitation minière : le canal de Beuvry, appelé à l’époque de l’exploitation de la houille, « canal des mines de Nœux ».

Cette voie d’eau de trois kilomètres fut construite par la compagnie des mines de Nœux (dépendant de la Compagnie de la Vicoigne) afin d’acheminer la houille grâce une voie ferrée partant de Nœux-les-mines pour rejoindre le réseau navigable existant via ce canal (qui dans le projet d’origine devait se prolonger jusque Nœux).

Le canal de Beuvry débouche ainsi sur la rive gauche du canal à grand gabarit d’Aire à La Bassée, au PK (point kilométrique) 13,273.

canal des mines rivage beuvry

Vous pouvez relire :

Le passé minier de Beuvry

Réseaux de transport dans le Nord Pas-de-Calais issus de l’exploitation minière

Description du canal d’Aire à La Bassée

17 avril 1861 : acte de naissance du canal de Beuvry

Beuvry a pris ses quartiers d’été

Le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais classé par l’Unesco

Articles liés au bassin minier

 

Publié dans Bassin minier, Canaux, Ce blog - son auteur, Histoire, Patrimoine, Présentation de Beuvry | 1 Commentaire »

Souvenir du canal vert

Posté par Joël le 27 novembre 2013

Le concours photos organisé par l’association les Albrans dans le cadre de l’année Internationale de l’eau, au-delà de l’aspect artistique, avait aussi pour but d’attirer l’attention sur les problèmes liés l’eau et la nécessité de préserver les zones humides.

 

Parmi les clichés amateurs sélectionnés par le jury, 2 d’entre eux avaient pour thème les lentilles d’eau. Celle du « canal vert » d’un beuvrygeois attentif aux problèmes de pollution et aux comportements des pollueurs a été largement commentée.

Certains visiteurs qui découvraient l’association beuvrygeoise (laquelle travaille pourtant depuis des années sur les thématiques de la protection de l’environnement en général, et sur la réduction des déchets et la préservation des ressources en eau en particulier), semblaient découvrir aussi que le canal à grand gabarit fut envahi de lentilles de juin à octobre 2010.

C’est à Beuvry ?

C’était quand ?

C’est une photo retouchée ?

Des lentilles d’eau, c’est quoi ?

L’eutrophisation, vous dites…

Et pourtant, plus de 4 mois de lentilles sur le canal d’Aire à La Bassée, mais aussi sur le canal des mines à Beuvry, la rivière militaire, et autres marais, avaient à juste titre mis en alerte un certain nombre de personnes qui n’ont pas attendu 2013 pour s’intéresser à leur environnement immédiat.

Je vous invite donc à lire, ou relire, les articles liés aux lentilles d’eau : http://beuvry.unblog.fr/category/eau/lentilles-deau/

 

canal 5 septembre 2010 La prolifération des lentilles d’eau provoque la formation d’un tapis à la surface de l’eau qui empêche la pénétration de la lumière et les échanges gazeux avec le milieu aquatique.Si l’on ne fait rien, c’est d’eutrophisation.
La multiplication s’effectue par division cellulaire qui double le nombre de lentilles en 6 jours. Ainsi, s’il y en a 100 le jour j, il y en a 200 le jour j+6, 400 à j+12, 800 à j+18, 1600 à j+24, 3200 en 1 mois. canaldesmines.jpg

L’eutrophisation

L’eutrophisation est la modification et la dégradation d’un milieu aquatique lié, en général, à un apport exagéré de substances nutritives qui augmentent la production d’algues et de plantes aquatiques.

L’association « les Albrans » avai-t déjà tiré le signal d’alarme en septembre 2009 suite au constat d’eutrophisation du marais. Voir ici

 


Publié dans Canaux, Comprendre pour Agir, Ecologie, Lentilles d'eau, Les Albrans, Manifestations, Photos de Beuvry | 3 Commentaires »

Beuvry a pris ses quartiers d’été

Posté par Joël le 10 juillet 2013

Dimanche 7 juillet 2013, l’harmonie de Beuvry ouvrait les festivités sous le soleil tant attendu…

Beuvry a pris ses quartiers d'été dans A.R.P.C.B. concert-douverture

concert-beuvry-quartier-ete-2013 2013 dans Associations harmonie-beuvry-quartier-ete-2013 albrans dans Canauxharmonie-de-beuvry-7-juin-2013 associations dans Culture

Différents acteurs de la vie locale ont répondu présent à l’invitation en participant bénévolement à cette journée.

stand-jardiniers-de-france beuvry dans Festivités

Fabrication d’hôtels à insectes

fabrication-hotels-a-insectes citoyenneté dans Harmonie de Beuvry

Forte affluence toute l’après-midi au stand éco-citoyenneté (Albrans et jardiniers de France)

affluence-au-stand-albrans eau dans Les Albrans

Fabrication de moulins à eau avec les enfants.

confection-de-moulins-a-eau enfants dans Musique

Un peu plus loin, la traditionnelle journée « peintres au bord de l’eau ».

peintre-beuvry-2013 harmonie dans Peinture - Art

Voir l’article 2012 : Peintres au bord de l’eau

Publié dans A.R.P.C.B., Associations, Canaux, Culture, Festivités, Harmonie de Beuvry, Les Albrans, Musique, Peinture - Art, Photos de Beuvry | Pas de Commentaire »

Peintres au bord de l’eau

Posté par Joël le 9 juillet 2012

 

Ce dimanche 8 juillet, peu impressionnés par les nuages, les artistes se sont installés au port de plaisance pour la journée « peintres au bord de l’eau » organisée par l’association beuvrygeoise A.R.P.C.B. (Association des Riverains et Plaisanciers du Canal de Beuvry).

Malgré un ciel peu engageant, ce quartier pittoresque du pont Thomas à Beuvry, donnait le départ des vacances estivales, avec la 9e édition de ce rendez-vous devenu incontournable.

 Peintres au bord de l'eau dans A.R.P.C.B. peintre-canal-beuvry-2012 peintre-beuvry-juillet-2012 2012 dans Associations  peintre-port-plaisance-beuvry-2012 associations dans Canaux

peintre-port-plaisance-beuvry beuvry dans Manifestations peintre-au-bord-de-leau-beuvry-2012 canal dans Peinture - Art

 

 

 

Publié dans A.R.P.C.B., Associations, Canaux, Manifestations, Peinture - Art | Pas de Commentaire »

Histoires des mines de Nœux à Beuvry : Décret du 18 juin 1862

Posté par Joël le 18 juin 2012

 

Un décret impérial du 17 avril 1861 a permis à la Compagnie des mines de construire un canal entre Nœux et le canal d’Aire à la Bassée. Mais en raison de difficultés techniques et des coûts importants, ce projet s’est finalement limité à Beuvry, à trois kilomètres du point de départ.

Le transport de la houille en Nœux et Beuvry s’effectuant par train.

Des quais d’embarquement sont donc installés à Beuvry et une ligne ferroviaire est construite entre la gare de Nœux et le rivage de Beuvry pour l’acheminement du charbon.

 

Il y 150 ans…

Un décret du 18 juin 1862 autorisa la société des mines de Vicoigne et de Nœux à établir un embranchement reliant ses exploitations de Nœux et d’Hersin au
« canal de Beuvry à Gorre ».

L’ouverture à l’exploitation de cette voie ferrée de 4,8 km eut lieu en 1863.

 

Un autre décret du 20 août 1864 prescrit l’organisation d’un service public de marchandises sur cette ligne.

 

En 1936, des trémies sont construites à Beuvry pour charger les péniches.

Elles permettaient d’embarquer 2.500 à 3.000 tonnes par jour.

Une aire de stockage sur le côté opposé reçoit les bois (soutènement pour les mines de Nœux) et le brai (résidu utilisé pour la fabrication d’enduit d’étanchéité).

1968 sonne la fin de l’activité minière sur le quai.

 

Histoires des mines de Nœux à Beuvry : Décret du 18 juin 1862 dans Bassin minier Route-nationale-Passage-a-Niveau

Publié dans Bassin minier, Canaux, Histoire, Transports | Pas de Commentaire »

17 avril 1861 : acte de naissance du canal de Beuvry

Posté par Joël le 17 avril 2012

 

Comme je l’ai rappelé dans un article récent, un décret impérial en date du 17 avril 1861 a permis à la Compagnie des mines de Nœux (dépendant de la Compagnie de la Vicoigne) de construire un canal entre Nœux et le canal d’Aire à la Bassée (Celui-ci s’est finalement limité à Beuvry, le transport de la houille en Nœux et Beuvry s’effectuant par train).

 

Canal de navigation entre Nœux et le canal d’Aire à la Bassée (Pas-de-Calais) — Concession.

Décret impérial qui fait concession, à la compagnie houillère de Vicoigne, d’un canal de navigation à ouvrir entre Nœux et le canal d’Aire à la Bassée.

 

Napoléon, etc.,
Sur le rapport de notre ministre secrétaire d’état au département de l’agriculture, du commerce et des travaux publics ;
Vu la demande formée par le sieur Boitelle, au nom de la compagnie houillère de Vicoigne, à l’effet d’obtenir, par voie de concession, l’autorisation d’établir un canal de navigation entre le village de Nœux et le canal d’Aire à la Bassée ;

Vu les pièces du projet présenté, ainsi que les pièces de l’enquête à laquelle elles ont été soumises ;

Vu l’avis en forme d’arrêté du préfet du Pas-de-Calais, en date du 4 juin 1856 ;

Vu les avis du conseil général des ponts et chaussées, en date des 8 octobre 1855, 2 juillet, 8 octobre et 17 décembre 1856, et 5 janvier 1861 ;

Vu l’adhésion donnée par le délégué de la compagnie, au nom qu’il agit, au cahier des charges préparé par l’administration ;

Vu la délibération, en date du 23 mars 1857, de la commission mixte des travaux publics ;

Vu la loi du 3 mai 1841 ;

Vu le sénatus-consulte du 25 décembre 1852, article 4 ;

Notre conseil d’état entendu, avons décrété :

Il est fait concession à la compagnie houillère de Vicoigne d’un canal de navigation à ouvrir entre Nœux et le canal d’Aire à la Bassée, au hameau de Gorres, aux clauses et conditions du cahier des charges approuvé, le 17 avril 1861, par notre ministre de l’agriculture, du commerce et des travaux publics.

Ledit cahier des charges restera annexé au présent décret.

 

Le cahier des charges pour la concession du canal de navigation entre Nœux et le canal d’Aire à la Bassée était composé de 36 articles répartis en 5 parties :

Titre Premier. — Tracé et construction du canal.

Titre II. — Entretien et exploitation.

Titre III. — Durée, rachat et déchéance de la concession.

Titre IV. — Taxes et conditions relatives au transport des marchandises.

Titre V. — Clauses diverses.

L’article 6 stipulait que « La compagnie pourra alimenter le canal au moyen des sources des marais supérieurs de Beuvry, et, au besoin, à l’aide des eaux de la Loisne. Il lui est interdit d’y jeter ou d’y laisser jeter, sous quelque prétexte que ce soit, des eaux malsaines. »

 

 


Publié dans Bassin minier, Canaux, Histoire | Pas de Commentaire »

Le passé minier de Beuvry

Posté par Joël le 12 avril 2012

 

Comme je l’ai déjà écrit dans mes articles sur le bassin minier, l’ancienne centrale thermique, ou sur le réseau navigable régional : l’histoire de Beuvry a été marquée par l’exploitation minière. Dans quelques jours, nous pourrions d’ailleurs célébrer un « anniversaire ». En effet l’acte de naissance du « canal des mines » situé à Beuvry, fut signé le 17 avril 1861. C’est pour moi l’occasion de compléter mes publications sur le bassin minier et les voies d’eau.

 

Il y a plus de 160 ans le « charbon de terre » est découvert dans le Béthunois.

La première veine de charbon dans le Nord Pas-de-Calais a été découverte le 3 février 1720 à Fresnes sur Escaut.

Mais le type de charbon (dit maigre) n’était pas apte à tous les usages. C’est en 1734 que fut découverte à Anzin une houille qui pouvait servir à tous les usages. Cette date est celle retenue comme début d’exploitation du charbon dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.

En 1841, le forage d’un puits d’eau, à Oignies, chez Mme de Clerc permit de repérer le gisement du Pas-de-Calais.

Les spécialistes remontèrent les veines charbonnières, arrivèrent dans le Lensois, à Loos en Gohelle. Puis, grâce à l’opiniâtreté de Monsieur de Bracquemont, la houille est découverte dans le Béthunois.

 

Compagnie des mines de Béthune

Le 1er octobre 1850, Messieurs Boitelle, Quentin, Petit-Courtin créent une société de recherches au capital de 30.000 francs sous le nom de Compagnie de Béthune.

Cette Société exécute, en 1850 et 1851, divers sondages à l’ouest de Béthune, à Annezin, Hesdigneul, Haillicourt, Fouquières et Bruay, qui découvrent la houille.

Elle établit ensuite des recherches à Bully, Grenay et les environs, dans l’intervalle compris entre Lens et Nœux.

La société de recherches se transforme en Société d’exploitation le 25 septembre 1851

La Compagnie des mines de Béthune devient donc la compagnie minière qui exploitera la houille à Bully-les-Mines, Vermelles, Loos-en-Gohelle, Mazingarbe, Auchy-les-Mines, Annequin, Sains-en-Gohelle et Grenay.

 

Compagnie des mines de Nœux

La Compagnie des mines de Nœux est une compagnie minière dépendant de la Compagnie des mines de Vicoigne qui exploitait la houille dans le Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, grâce à des puits établis à Nœux-les-Mines, Hersin-Coupigny, Barlin, Labourse, Verquin, et dans une moindre mesure, Bouvigny-Boyeffles, Fouquières-lès-Béthune et Béthune.

La découverte du charbon dans le sous-sol de Nœux date de 1850 (Cette commune rurale ne compte alors que 1.100 habitants).

Une première fosse est ouverte à Nœux, N°1, le 1er avril 1851.

 

Le transport de la houille

Jusqu’à l’ouverture du chemin de fer des houillères, en octobre 1861, la Compagnie de Nœux ne peut écouler ses produits que dans la localité, par voitures. Une faible partie est conduite par tombereaux à Béthune pour être embarquée sur le canal.

La compagnie s’occupe de relier ses fosses à la nouvelle ligne des houillères et au canal.

Un décret du 26 mai 1860 autorise l’établissement d’un premier embranchement de 3.600 mètres aboutissant à la gare de Nœux. Il a été construit par la Compagnie des chemins de fer du Nord. Il fonctionne à l’ouverture de la ligne des houillères en octobre 1861. Il permet d’envoyer, par wagons, directement à la station de Béthune une partie de charbons qui sont ensuite repris par tombereaux pour être embarqués.

Par ailleurs, le canal d’Aire à La Bassée donne lieu à des embarquements considérables de houille du bassin du Pas-de-Calais. Sept Compagnies houillères y ont installé des rivages qui sont reliés avec leurs fosses par des voies ferrées.

 

Canal des mines de Nœux de dit « canal de Beuvry »

Un décret du 17 avril 1861 a aussi autorisé la Compagnie de Nœux à construire un canal entre Nœux et le canal d’Aire à la Bassée.

Mais il n’a été donné suite qu’en partie à ce projet reconnu d’une exécution difficile, le canal a été arrêté à Beuvry, à trois kilomètres du point de départ.

A Beuvry, on établit donc un rivage et le chemin de fer de la Compagnie est continué, sur 4.800 mètres, jusqu’à ce rivage conformément à une autorisation donnée par un décret du 18 Juin 1862.

rivage canal de noeux situé à beuvry 62600

 

Voir aussi :

Réseaux de transport dans le Nord Pas-de-Calais issus de l’exploitation minière 

Compagnie des mines de Nœux

Histoire canal d’Aire à La Bassée

 

Publié dans Bassin minier, Canaux, Histoire | 6 Commentaires »

Histoire canal d’Aire à La Bassée

Posté par Joël le 19 août 2011

Comme nous l’avons vu précédemment,  le canal qui traverse Beuvry s’est avéré comme une nécessité au début du 19ème siècle et la loi de concession du 14 Août 1822 a permis son financement et donc sa construction.

Cette communication entre la Deûle et la Lys a ainsi été ouverte à la Navigation en 1825, en voici l’historique.

péniche canal beuvry

Construction du canal

Depuis longtemps, les États d’Artois, s’étaient préoccupés de l’urgence de ce canal (afin de réduire la distance de la navigation entre Dunkerque et la Seine).

Mais c’était à Saint-Venant que la Deûle devait venir joindre la Lys ; le projet fut adopté en 1790 par l’Assemblée Constituante et de nouveau remis à l’étude… sans résultat en 1811.

 

La concession fut finalement accordée à la Compagnie Loque et Desjardins, le 4 avril 1822, pour une durée de « 87 ans et 11 mois à dater de la ratification de la loi », (soit le 14 août de la même année).

Les travaux de creusement furent réalisés rapidement, en 1824 et 1825.

Le 1er mars 1825 on ouvre à la navigation la portion du canal entre La Bassée et Béthune, puis la partie entre Béthune et Aire le 25 octobre.

 

Le canal d’Aire  ainsi creusé a une longueur totale de 41,145 km et se compose de deux biefs :

- Le bief de Cuinchy d’une longueur de 10,526 km

- Le bief de la Lys d’une longueur de 30,619 km

Séparés par l’écluse de Cuinchy.

 

A la suite d’un traité de commerce, une loi du 1 er août 1860 opéra le rachat du canal d’Aire.

Une autre loi du 20 mai 1863 régla l’indemnité due à la Compagnie…

Depuis lors, le canal est définitivement rentré dans les mains de l’Etat.

 

Améliorations réalisées depuis le rachat

Le canal a été restauré et approfondi de manière à porter son mouillage à 2m 20 et à permettre le passage des bateaux prenant 1 m 80 d’enfoncement.

Le décret du 25 avril 1868 autorisa l’amélioration du bief supérieur.

L’amélioration du bief inférieur fut prescrite par le décret du 30 août 1871.

Le décret du 28 juin 1880 a permis d’exécuter les travaux suivants :
Amélioration des ouvrages d’art ;

reconstruction de neuf ponts-levis et construction de neuf maisons pontières avec annexes ;

Curage général à 9m 40 au plafond et 2m 20 de tirant d’eau.

 

Les rivages

Le canal d’Aire à La Bassée donne lieu à des embarquements considérables de houille du bassin du Pas-de-Calais. Sept Compagnies houillères y ont installé des rivages qui sont reliés avec leurs fosses par des voies ferrées :

*  La Compagnie des mines de Béthune, dont le quai est établi à Violaines rive gauche, à 8km135 ;

*  La compagnie des mines de Vicoigne et Nœux, dont le canal débouche sur la rive gauche, à Beuvry, à 13km273.

 rivage canal de noeux situé à beuvry 62600


Indépendamment de ces rivages particuliers, il existe sur le canal d’Aire deux grands rivages publics.

L’un, qui appartient à la ville de Béthune et qui s’étend sur la rive gauche, sur une longueur de 400 mètres, en amont du pont de la Gare, à 18km438.

L’autre, sur la rive gauche, à 5km800, est établi dans un bassin latéral, débouchant dans le canal à l’aval du pont des Vaches ; il appartient à la ville de La Bassée.

Sept autres rivages publics ont été établis sur les territoires des communes d’Hantay, Cuinchy, Beuvry, Robecq, Busnes, Guarbecques et Isbergues.

 

Améliorations nécessaires au 20ème siècle.

La navigation était devenue très difficile sur le canal d’Aire, en raison du trafic considérable, dont le tonnage effectif s’est élevé en 1898 à 3.679.144 tonnes.
Le nombre de bateaux en attente de chargement ou de déchargement dans les six rivages houillers est considérable et cause des encombrements fréquents.
L’Administration vient de prendre en considération un avant-projet d’établissement de deux gares d’eau, à Béthune et à Hantay, et d’un garage à Isbergues.

Un avant-projet d’amélioration générale prévoit :

1° Approfondissement à 2m 50 de tirant d’eau et l’élargissement à 10m 50 du plafond du canal;

2° Doublement du chemin de halage et défenses de berges;

3° Rectification de La Bassée ;

4° Doublement de l’écluse de Cuinchy et établissements de garages aux abords ;

5° Reconstruction de dix ponts fixes, treize ponts tournants, deux viaducs de chemin de fer, passerelles, trois maisons pontières ;

6° Enfin, élargissement de vingt siphons et reconstruction de huit aqueducs.

 

Amélioration du mouillage

Un canal est une sorte de grand fossé creusé par l’homme dont le profil a presque la forme d’un trapèze isocèle. La base porte le nom de plafond, le plan d’eau celui de miroir, la distance verticale qui les sépare s’appelle mouillage.

En 1900, le canal d’Aire à La Bassée présente partout un mouillage de 2,20 m et permet le passage des bateaux prenant 1,80 m d’enfoncement.

La tenue des eaux du bief supérieur est commandée par le niveau réglementaire de l’écluse de Don, sur le canal de la Deûle. Celle du bief inférieur est commandée par les niveaux réglementaires de l’écluse de St-François, sur la Lys, et des écluses des Fontinettes, sur le canal de Neuffossé.

L’alimentation est assurée dans le bief supérieur par la Deûle, et dans le bief inférieur par la Lys, avec lesquelles le canal est en libre communication.

Le projet de dragage et d’approfondissement du Canal à 2,50 m sous le plan d’eau entre Bauvin et le point 18,100 km a été approuvé par l’Administration Supérieure à la date du 19 Décembre 1906.

Les travaux ont été adjugés le 26 Janvier 1907 à M. Guisez, entrepreneur à St Amand, et sont commencés en mai 1907.

 

Evolution de l’écluse de Cuinchy

La  construction de la première écluse, au niveau du pont routier actuel, rend la circulation difficile entre les deux parties de la commune, mais en contrepartie elle apporte beaucoup d’activités.

Ainsi, la population de ce village voisin, passe de 500 à 1500 habitants, de 1825 à 1914.

Face à l’accroissement du trafic sur le canal, une deuxième écluse, au gabarit Freycinet à deux sas, est construite (à côté de l’écluse actuelle) en 1908.

Lorsque dans les années 60 le canal est mis au « grand gabarit », on accole une nouvelle écluse à l’ancienne, d’une longueur de 136,60 m, de 12 m de largeur et de 6m de profondeur.

Elle permet le passage des convois poussés de 3.000 tonnes.

écluse de cuinchy canal Aire à La Bassée

Publié dans Canaux, Eau, Histoire, Loisne, Transports | 5 Commentaires »

Loi de concession du 14 Août 1822

Posté par Joël le 14 août 2011

Cette loi concernait plusieurs canaux comme le projet du canal latéral à la Loire, de Digoin à Briare, le canal de Nantes à Brest, ou encore celui du Nivernais.

Elle concernait également le canal d’Aire à La Bassée qui traverse notre commune.

 

Voies navigable en France au début du 19ième siècle.

En 1820, la France ne possédait encore qu’un petit nombre de canaux, comme le canal de l’Aa, ceux de Briare, d’Orléans, du Midi, du Centre, de Neuffosé, de Saint-Quentin, le canal de Bourgogne, une petite partie de son cours, ou encore le canal de la Sensée…

D’autres canaux très-importants, tels que le canal du Rhône au Rhin, ceux de Bretagne (c’est-à- dire de Nantes à Brest, d’ille et Rance, et du Biavet), ceux de la Somme, du Nivernais, du Berry, d’Arles à Bouc étaient à peine commencés.

Le gouvernement de la restauration, voulant donner une vive impulsion aux travaux publics et étendre notre réseau navigable, entreprit l’achèvement et l’ouverture d’un certain nombre de canaux dont l’utilité était depuis longtemps constatée.

Mais comme l’état de ses finances ne lui permettait pas d’affecter les fonds du trésor à une pareille entreprise, il eut recours à des emprunts qu’il ne put contracter que sous des conditions très-onéreuses.

 

Lois des 5 août 1821 et 14 août 1822

Louis Becquey était Directeur Général des Ponts et Chaussées de 1817 à 1830.

Il promulgua les lois qui portent son nom, et lança un programme de modernisation et d’extension du réseau navigable.

Ce programme est connu aujourd’hui sous le nom de « Plan Becquey » qui comporte deux volets principaux :

l’extension du réseau navigable par la création de nouvelles voies la modernisation du réseau existant

et la standardisation de l’ensemble sur un gabarit minimum unique, le « gabarit Becquey » longueur utile : 30,40 m, largeur utile : 5,20 m, mouillage : 1,60 m (d’où tirant d’eau admis : 1,20 m à 1,30 m), hauteur libre sous ouvrages : 3 m.

 

Les mesures financières d’accompagnement du « Plan Becquey »  étaient pour le moins originales, mêlant emprunt et concession.

L’État, à la fois maître d’œuvre et d’ouvrage, finance les travaux en empruntant à des compagnies financières créées à cet effet, qui perçoivent des intérêts sur les capitaux avancés. A terme (50 ou 99 ans), les compagnies sont concessionnaires des voies qu’elles ont financées.

Elles les entretiennent alors et perçoivent la majeure partie des revenus.

 

Les traités passés avec les compagnies, qui souscrivaient ces emprunts, stipulaient en leur faveur le droit de partage des bénéfices de l’exploitation des canaux et, par suite, leur droit d’intervention dans la fixation des tarifs.

 

La loi du 14 août 1822 favorisa la réalisation du canal d’Aire à La Bassée

Le projet (qui était dans les cartons, comme on dirait aujourd’hui) fut confié à la Compagnie Loque et Desjardins, le 4 avril 1922, moyennant la concession pendant « 87 ans et 11 mois à dater de la ratification de la loi ». Ce fut chose faite le 14 août suivant.

Le siège de l’établissement fut fixé à Paris, chez M. Jean Loque, l’un des concessionnaires.

La concession comprenait non seulement le nouveau canal, mais aussi le tronçon de La Bassée qui devait être rectifié à son origine sur le territoire de Billy-Berclau.

 

Extrait du bulletin des Lois N°545

bulletin des lois de l'empire français

Publié dans Canaux, Eau, Ephéméride, Histoire, Transports | 1 Commentaire »

123
 

"rat"(nimalerie)," rat"mate... |
Logiciels à télécharger |
plusdotage |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | promos viandes
| actuplanet
| chlochlodu77