La réunion de présentation qui s’est déroulée à Beuvry le jeudi 14 mars 2013 reprenait essentiellement les informations déjà disponibles sur différents médias. Comme je l’ai expliqué ici, je ne me suis donc pas pressé pour faire ce petit compte rendu.
Qu’a-t-on appris de plus ?
Fréquence et amplitude
Dans un précédent article j’ai donné des ordres de grandeurs relevées sur les BHNS de service en circulation en France, il n’y a donc pas de grande surprise dans ce qui a été annoncé.
Les fréquences de circulation envisagées seraient d’un bus toutes les 6 à 12 minutes en heure de pointe et 10 à 20 minutes en heures creuses.
Les bus circuleraient entre 5H00 et 23H00. Des réflexions pourraient être menées pour un retour après « la dernière séance » le week-end.

Le matériel roulant
Le matériel choisi serait des bus articulés à un seul soufflet, alors que certains éléments de communication laissaient entendre qu’il s’agirait de bus à 2 soufflets (de l’ordre de 18m de long), plus long et posant davantage de difficultés de manœuvre.
Une piste de réflexion sur la motorisation a été ouverte. Les bus pourraient être des véhicules hybrides (diesel-électrique) ou peut-être au gaz. Mais rien n’est encore décidé.

Quelques chiffres
43 stations réparties sur 27 km de ligne.
23 véhicules sont nécessaires pour respecter les fréquences définies ci-dessus.
La fréquentation (estimée par les décideurs) serait de 9.300 voyages par jour.
Quant au montant des investissements, il s’agit d’une estimation et on nous a bien précisé, lors de la présentation, « il faut rester prudent » sur le montant annoncé de 235 millions d’euros. Si toutes les personnes raisonnables sont d’accord sur le principe même du développement du transport en commun, c’est justement le coût rapporté à la population qui pose encore quelques interrogations.

La vraie nouvelle de la soirée : des travaux pourraient commencer très prochainement.
Et cette première tranche concernerait justement la ville de Beuvry, plus exactement le secteur de l’hôpital.
Certains s’inquiétaient déjà :
Et si le projet échouait comme le projet de tramway, ces travaux ne serviraient à rien ?
Comme je l’ai déjà écrit, il est intéressant de se documenter un peu avant de se rendre à ce type de réunion.
Voici donc quelques rappels ou informations pour ceux qui ont pris le train en marche :
D’abord, le TCSP peut être total ou partiel. C’est-à-dire que des aménagements peuvent exister uniquement sur une partie de la ligne.
De plus un TCSP, pour les bus non guidés, s’apparente davantage à un couloir de circulation réservé avec des aménagements qu’à une grosse infrastructure pour transports guidés (tram, métro, train, ou prototype de busway guidé comme à Douai).
Enfin, si le matériel circulant sur une Ligne à Haut Niveau de Service est bien souvent spécifique, surtout pour des raisons de confort, d’accès aux personnes à mobilité réduite et aussi pour donner une image de dynamisme économique ou touristique, il peut très bien s’agir de bus « normaux ».
Rien ne s’oppose donc sur le principe à ce qu’une partie de la ligne soit aménagée sans que le reste le soit immédiatement. Lorsque ce choix est fait d’entamer en partie les travaux, il parait même logique de commencer par une extrémité de la ligne.
Une première tranche de travaux non suivie de l’aboutissement du projet n’aurait rien de catastrophique d’un point de vue technique.
Comme pour l’ensemble du projet, ce qui peut vraiment poser problème, c’est le montant des investissements compte tenu la population concernée.

Des craintes sur l’espace nécessaire à l’implantation des TCSP ont été formulées. Mais pour les quelques personnes qui s’étaient déjà intéressées au projet de tramway, il n’y a pas de nouveauté. L’emprise d’une ligne tramway est au moins aussi importante.
A suivre donc…
Voir le dossier : Le Tramway de Beuvry à Houdain – BHNS