Les problèmes posés par les énergies fossiles
Actuellement, au niveau mondial, un peu plus de 80% de l’énergie utilisée provient des combustibles fossiles : charbon, pétrole et gaz naturel.
Comme leur nom l’indique, il s’agit de produits brûlant de manière contrôlable (au cours d’une combustion) en dégageant de l’énergie thermique (de la chaleur), que l’on sait employer pour faire des carburants (dans le cas du pétrole et du gaz naturel), de l’électricité, ou pour nous chauffer.
Mais ce sont des fossiles, ce sont des restes biologiques que l’on trouve dans les roches sédimentaires.
Il y a trois cent millions d’années, la température terrestre était plus élevée, et la végétation très dense.
Peu à peu, les restes de cette végétation se sont transformés grâce à des phénomènes chimiques naturels, et c’est ainsi que sont apparus le charbon, le pétrole, et le gaz naturel que l’on trouve sous Terre sous forme de gigantesques gisements assez localisés (Moyen-Orient, Sibérie, …).
Les combustibles fossiles sont relativement faciles à exploiter, c’est leur intérêt majeur.
De gros investissements sont certes nécessaires pour leur extraction et leur transport, mais ce coût est rapidement amorti du fait de la demande permanente d’énergie. Par ailleurs, ils présentent l’avantage d’être stockables et transportables facilement, c’est « de l’énergie concentrée ».
Ainsi pendant des dizaines et des dizaines d’années, la consommation n’étant pas très importante, on a pu puiser à volonté le charbon, puis plus tard le pétrole et le gaz. Le problème posé de la localisation des gisements a rapidement été réglé, les découvertes de nouveaux gisements augmentaient plus vite que la consommation.
Face aux problèmes posés par les « énergies » fossiles, le nucléaire, civil bien sûr, apparaît comme une alternative intéressante.
En effet, les centrales nucléaires ne rejettent pas de gaz à effet de serre et l’uranium, à la base des réactions de fission nucléaire, est présent en grande quantité sur Terre. En plus, on produit énormément d’énergie avec très peu d’uranium.C’est une énergie chère, mais très intéressante du point de vue énergétique : 100 grammes d’uranium produisent une énergie d’1 tep.
Le problème concerne la dangerosité du nucléaire : les conséquences de l’explosion d’une centrale nucléaire peuvent être dramatiques, comme nous l’a montré l’expérience de Tchernobyl.
Et au-delà de ce risque, l’énergie nucléaire présente aussi l’inconvénient de produire des déchets hautement radioactifs, dont on ne sait que faire, et qu’on stocke pour l’instant dans des zones protégées.
L’extraction de l’uranium est elle aussi polluante, les minerais hautement radioactifs mais non utilisés pour les réactions nucléaires constituent eux aussi, à leur façon, des déchets nucléaires gênants.
En somme ce sont à la fois les réactifs et les produits des réactions nucléaires dont on ne sait que faire.
Malgré cela, le nucléaire est la source d’énergie la plus utilisée en France aujourd’hui pour la production d’électricité. Le territoire français compte en effet plus de 58 réacteurs nucléaires répartis sur 19 centrales, à tel point que la France est considérée comme le pays le plus nucléarisé au monde.
De fait, dans l’état actuel des choses, il semble difficile de pouvoir s’en passer, même si tout le monde s’accorde sur le point qu’il faut à tout prix éviter le « tout-nucléaire »…
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