Il y a quelques jours, « Hugues »* un Beuvrygeois de 37 ans déterre une hache de guerre dans son jardin. Le lendemain se retrouve menacé de mort par une tribu indienne !
* Pour préserver son anonymat, nous l’appellerons Hugues.
Alors qu’il creuse un trou pour planter un arbuste dans le jardin de sa coquette maison de Beuvry, ce cadre moyen, fait une étrange découverte…
Il raconte : « C’était une vieille hache, un peu émoussée, mais avec des jolies couleurs et des plumes d’aigle en très bon état ». Enthousiasmé, Hugues expose fièrement sa découverte dans son hall d’entrée.

Mais les choses se gâtent dès le lendemain matin. Alors qu’il quitte sa maison, une flèche manque de le transpercer et se loge en plein dans sa porte qu’il venait de poser (Hugues est un bon bricoleur). Un message est fixé sur la flèche : « Tu l’auras voulu, visage pâle. C’est la guerre. Signé : Taupe Futée ».
Choqué dans un premier temps, Hugues se rend quand même à son travail et oublie la petite mésaventure matinale.
Mais la journée est marquée par une succession d’événements étranges…
Vers 8h45, il aperçoit de sa fenêtre des nuages de fumée qui s’élèvent d’un terril proche de son bureau : « Ils étaient régulièrement espacés, et la secrétaire du patron m’a dit qu’ils ressemblaient un peu à des têtes de mort. La responsable communication trouvait qu’ils ressemblaient plutôt à des fraises TAGADA, mais elle est un peu olé-olé ».
A 11h11, un homme se présente à l’accueil de la petite entreprise. L’hôtesse explique : C’était un monsieur qui disait s’appeler « aigle à la tête blanche ». Il m’a demandé où se trouvait le bureau de ***** (Hugues) car il voulait « le scalp de ce sale chien de prairie ».
Elle a appelé le collègue qui s’occupe des expéditions, un grand costaud que l’on surnomme Hagrid pour rire. Celui-ci a dissuadé « aigle à la tête blanche » de venir dans le bureau.
Après sa courte pause pour avaler un sandwich, Hugues remarque des choses encore plus étranges : « tout l’après-midi j’ai entendu des tam-tams et cris qui ressemblaient à des espèces de hululements ».
Mais quand il rentre chez lui ce soir-là, Hugues aperçoit dans le rétroviseur de sa Punto une douzaine d’hommes coiffés de plumes qui le prennent en chasse. Le célibataire Beuvrygeois se rend à l’évidence : il s’est mis à dos une tribu indienne.
N’écoutant que son courage, il se gare comme il peut, dans la rue Jean-Jaurès et fait face à ses agresseurs, les mains sur les hanches. Une attitude qui semble impressionner celui qui doit être leur chef, un vieux guerrier à la peau très ridée qui répond au nom de « Bison Géant ».
Levant la main, il fait immédiatement cesser chants et danses autour du Beuvrygeois et s’invite avec toute sa tribu chez ce dernier.
Une discussion est alors improvisée dans sa salle à manger, au cours de laquelle Hugues comprend qu’il a déclenché le courroux de la tribu en déterrant la hache. Sans hésiter, le Beuvrygeois se rend dans le hall, saisit l’objet du courroux et l’enfouit à nouveau avec Bison Géant, sous les murmures approbatifs du reste de la tribu.
« Ça s’est fini autour d’une bonne bouteille d’eau de feu et j’ai tiré quelques taffes sur le calumet de Bison Géant. C’était très convivial », explique Hugues, sourire aux lèvres. Il faut dire que notre célibataire endurci a rencontré ce soir-là la petite-fille de Bison Géant, Chenoa (qui signifie « colombe blanche »)…