Un peu d’Histoire locale
Posté par Joël le 13 octobre 2015
Il ne vous aura pas échappé que je n’alimente plus mon blog autant que les premières années. Ce n’est pas que je n’ai plus envie d’écrire, mais j’ai remarqué que certaines actions associatives ou certains textes publiés n’intéressent pas forcément beaucoup de monde (sauf à l’approche d’échéances électorales) ou suscitent un intérêt des mois, voire des années plus tard.
Pour autant, je m’intéresse toujours à la vie de ma commune mais aussi à d’autres sujets développés sur ce blog (souvent dans des articles relatifs à Beuvry) : l’environnement, la vie associative, l’Histoire locale…
A propos d’Histoire locale, je me mets aujourd’hui au clavier pour partager une petite information trouvée lors de mes lectures, qui vous le découvrirez, a aussi un rapport avec Beuvry.
Dans quelques jours, le 25 octobre exactement, on commémorera la fameuse bataille d’Azincourt qui fut l’une des plus cuisantes défaites de la chevalerie française au cours de la guerre de Cent ans.
Il y a 600 ans, cette bataille frontale, violente, disputée dans la boue, se solda par l’écrasante victoire des archers et des fantassins anglais sur les chevaliers français, malgré une infériorité numérique importante (10.000 combattants côté anglais contre 18.000 côté français).
Plus de 6.000 chevaliers français (soit un tiers des combattants) ont perdu la vie lors de la bataille d’Azincourt (contre 1.600 côté Anglais).
Les historiens n’ont pu retrouver que 500 noms, ce qui me semble finalement déjà bien pour un événement si ancien. Ces morts, pour la plupart, ont été recensés peu après la bataille.
En 1865, un historien, le marquis René de Belleval, dont l’un des ancêtres périt à Azincourt, réalisa un recensement le plus complet possible des morts, des prisonniers et des combattants de la bataille.
Les combattants les plus nobles tombés à Azincourt le vendredi 25 octobre 1415 ont été enterrés dans les églises et de chapelles avoisinantes. Par contre, les simples soldats, restés pendant trois jours sur le champ de bataille, ont été inhumés sur place, dans des fosses communes.
Dans cette liste de morts qui ont pu être identifiés, on trouve des combattants de tous âges : des jeunes d’à peine 15 ans comme le Petit Hollande (ou Hellandes), fils du bailli de Rouen, mais aussi des septuagénaires, comme Floridas de Moreuil ou Guillaume de Brémond d’Ars, dont les pères respectifs avaient été tués en 1346 lors de la bataille de Crécy (autre défaite humiliante pour les Français lors la Guerre de Cent Ans).
Parmi ces 500 victimes identifiées, on retrouve un nom qui a attiré mon attention, et motivé cet article :
Enguerrand de Nédonchel, capitaine de Beuvry.
Les armes de la famille : d’azur à la bande d’argent.
Après quelques recherches complémentaires j’ai pu compléter les informations à son sujet.
Enguerran DE NEDONCHEL, capitaine de Beuvry, fils puîné de Robert de Nédonchel, écuyer, seigneur de Liévin, et de Marguerite de Baudart. Sans alliance. Il appartenait à une branche éteinte vers 1560 dans la maison de La Vieuville. — Cette noble famille est connue depuis Godefroy de Nédonchel en 1006, et par filiation littéralement suivie depuis autre Godefroy de Nédonchel, chevalier, vivant avec Alette d’Humières, sa femme, en 1150.
Ce nom figure sur une plaque commémorative située dans une tour du château médiéval « Philippe Auguste » à l’intérieur de la citadelle de Montreuil.
Parmi les 500 noms, on trouve également : Jean du Bois, seigneur d’Annequin, Perceval de Richebourg ou encore Jean de Nédonchel, dit Baugeois, seigneur de La Beuvrière et son fils Gamant.
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